Pas grave, je ferai le harnais si besoin... Essaye juste d'être prudente. Je ne veux pas rater le petit lutin en plein action au cœur de l'Archangel de toute façon. Je dois voir ça au moins une fois dans ma vie.

Mais qu'est-ce qu'ils ont tous avec ce satané petit lutin? Je suis quand même ingénieure et conseillère, ce n’est pas rien. Oui, j'aime les mécanismes, les rouages et tout ce qui touche à la mécanique mais je ne suis pas la seule dans ce cas. Il y a d'autres mécaniciens et ingénieurs ici alors pourquoi c'est toujours moi qui hérite de ce surnom, hein? Je me le demande bien.

- Ça ira, ne t'en fais pas. Je ne pense pas que l’équipage oserait m'approcher... Enfin en dehors de ton père évidemment.
Je termine ça et on y va.

En dehors de mon père, oui. Mon Dieu, comment son geste à réussi à attirer toutes les attentions sur le Roi. C'était tellement drôle. Pour une fois que ce n'était pas moi. Enfin, terminer ma tartine pendant que lui s'occupe de son chocolat. Le réfectoire est quasiment vide à présent alors que nous nous levons sans qu'il ne soit décidé à lâcher ma main. C'est surement idiot mais ça me fait plaisir.

Majesté. Conseillère.

McFile...

"- Conseiller."

En tant que conseiller permettez moi de vous signaler qu'il ne serait pas bien vu que vous profitiez de votre rang pour aguicher vos collègues de travaille. Vous avez vu comme moi le bracelet de la conseillère hier, vous ne devriez pas vous afficher si proche.

Non, ce n'est pas possible. Là, pour le coup, j'avoue ne pas savoir du tout quoi répondre. Dans un sens, je devrais donner raison au Conseiller mais en même temps, qu'il n'ai pas compris... Il le fait exprès ou bien il ne réalise vraiment pas? Une seconde, je me rend mieux de ce qu'à du vivre le Roi avec moi.

"- Vous avez raison Conseiller. En tant que collègues de travail, nous ne devrions pas être aussi proche, vous êtes dans le vrai."

Sauf que ma main ne quitte pas la sienne puisque nous ne sommes pas QUE des collègues de travail. Enfin, pas encore officiellement mais... Bon, on respire un grand coup. De toute façon, il ne comprendra pas tant que ça ne sera pas purement et simplement officiel alors, comme ce n'est plus qu'une question de temps maintenant, je crois que pour lui, nous ne sommes plus à 5 minutes près.

"- Kougami ?"

Déjà, l'interpeller par son prénom. Un premier point. Et maintenant, venir simplement croiser son regard avant de venir déposer mes lèvres sur les siennes, rien que quelques instants. Il n'a pas compris quand je lui ai parlé mais il semble avoir retenue la leçon de mes parents. Alors, si les actes sont plus parlants que les mots avec lui, eh bien... Je crois que là, il devrait comprendre, non?

Et je n'ai absolument pas rougi du tout, ce n’est qu'une impression, rien de plus. Et le baiser rompu, ne surtout pas quitter son regard. Pour ne pas voir les expressions des soldats encore présents. S'il vous plait, dites-moi qu'il a ENFIN compris cette fois....

Ses doigts qui restent lovés dans les miens, nos regards qui ne se quittent pas,
son sourire. Je crois qu'une seconde j'ai arrêté de respirer. Le silence est tombé également et cela m’inquiéterait presque un peu. Et maintenant, je fais quoi?

En route ma chérie.

Je... Je ne savais pas. Pa-pardon Majesté. Si j'avais su...

Bon, au moins une bonne chose de réglée. McFile demeure figé sur place alors que je suis le Roi en direction du couloir. Ses mots ne font qu'alimenter le rouge à mes joues mais je continue de sourire doucement en lui emboîtant le pas. Et je crois que c'est son rire qui termine de me ramener vraiment sur terre en fait. Il y a d'autres personnes au courant. Pour de bon.  

- Si avec ça il n'a pas compris je lui casse la figure.
La salle des machines nous attends, Ka-li-cko..

Oui, la salle des machines, c'est vrai. Mon Dieu j'ai vraiment fait ça? Non, je ne le regrette pas mais, ce n'était pas un peu trop? Une annonce, c'est avant tout des mots quand même, non? Enfin, de toute façon, ce qui est fait est fait. Allez, on se calme. De toute façon, rien ne peut encore sortir du vaisseau donc cela me laisse encore un peu de temps. Et déjà, nous voici arrivés à la salle des machines.

Comme prévu, les lieux grouillent de bruits et d'agitation. même si tout fonctionne bien, il y a toujours un nouveau à surveiller, une pièce à vérifier, un mécanisme dont il faut s'assurer qu'il ne grippe pas ou autre. Et déjà, je commence à trépigner sur place alors que ses doigts se relâchent autour des miens.

Amuses-toi bien!

Mon sourire s'agrandit alors que je viens me fondre parmi les soldats présents. Si l'on me remarque et me salue, j'échange déjà avec eux des observations ou des informations diverses, sur les différentes pièces sensibles ou autres rouages un peu moins sécure que le reste. Tout est opérationnel et le coeur de l'appareil ronronne comme un charme mais cela ne m’empêche pas de trouver encore et toujours quelque chose à vérifier.

J'ai promis d'être prudente alors, je ne penche pas et demeure sur les pièces évidentes. Pas d'acrobaties mais je nage et évolue dans ce milieu aussi naturellement qu'un poisson dans l'eau. En raison du bruit, nous communiquons plus par gestes par moments, en langage mécanique. Une pince récupérée, je resserre un niveau avant de venir observer le roulis d'une commande. Et même si je reste plus que focalisée sur les entrailles de cet oiseau de métal, mon regard s'attarde régulièrement en direction du Roi. Juste histoire de m'assurer que tout va bien pour lui aussi.

Ecouter, observer, manipuler, je me mêle aux manœuvres sans déranger si peu que ce soit. Je n'interviens pas, me contente de suivre ou de donner un avis, un conseil à l'occasion. Je mets la main à la patte, prenant une mesure, faisant passer un relevé avant de noter un détail que je fais remonter. Je suis membre de l'équipe sans même en faire partie. On m'appelle sur un des mécanismes qui semble un peu rechigner à la tâche. Quelques coups de clé et une vis rajoutée plus tard, le souci est définitivement résolu.

Et puis, comme un souffle puissant qui traverse la salle alors que le son se fait moins fort. Je n'ai pas senti les secousses ni aucun mouvement de l'appareil, simplement concentrée sur son contenu. Mais vu les réactions de l'engin, nous devons avoir atterri à présent. Nouvelle série de vérification, pour s'assurer de l'évolution du vaisseau et et vérifier l'usure de certaines pièces sensibles mais tout va bien. L'Archangel est rentré à bon port, en parfait état.

"- Bravo à tous. Vous faites un travail remarquable, vraiment. Continuez comme ça surtout. Avec vous, L'Archangel est entre de très bonnes mains. "

Enfin, maintenant, je n'ai plus de raison de rester ici alors, je vais rejoindre le Roi avant de quitter les lieux. Le vol est terminé, il est temps de revenir sur terre. Pour de bon.

Tout est dit, félicitation soldats!

Déjà, le Roi est arrivé à mon niveau et me tend son bras, que je viens saisir presque sans même y réfléchir. Déjà, les soldats commencent à préparer le débriefing et le rapport qu'ils feront au commandant par rapport à ce vol alors que nous quittons la salle pour nous préparer à quitter le vaisseau. Nous saluons tous les membres d'équipage ainsi que le Commandant et le Comte qui s'empresse de quitter l'Archangel avant que nous ne fassions de même.

Tiens, il y a du monde. Je ne peux pas manque de repérer Sam, ce qui m'interroge un peu. il est encore en convalescence et semble plutôt contrarié, pourquoi est-il venu ici? Il devrait être en train de se reposer. Et si je voudrais aller le voir tout de suite pour connaitre le raison de sa présence, les mots du Roi m'en empêchent.

- C'est parti pour la grande annonce. Ne me lâche pas.

C'est un journaliste? Et un photographe? Bon, surtout on respire et on se calme. Mon bras reste bien accroché au sien alors qu'il se dirige clairement dans leur direction. Oui, je sais ce qu'il va se passer mais je ne peux pas empêcher mon coeur de se mettre un peu en panique. Pourquoi quand nous en parlions, cela semblait tellement plus simple?  

- Bonjour messieurs!
- Bonjour Majesté! Nous vous attendions, la conseillère Bradley nous a fait part de votre demande. Vous avez une annonce à faire?
- Oui, enfin, nous avons une annonce à faire.

La Conseillère Bradley. Donc Monica est au courant aussi puisque c’est elle qui les a fait venir. Mais quand lui en a t'il parlé? Elle n'est même pas présente, seul Sam est là.

- Bonjour conseillère.
"- Bonjour Messieurs. "
- Vous accepterez que l'on prenne une photo?
- Avec l'Archangel en fond cela serait parfait, tu es d'accord chérie?

"- Oui... Bien sûr. "

Non, les mots n'ont pas eu du tout du mal à sortir alors que je me suis mise à rougir. Mes doigts sur son bras s'y accrochent un peu plus alors que je respire profondément, souriant doucement. Oui, ça va aller. Ce n’est qu'une photo. Je suis d'accord pour le dire. Maintenant tout le monde va savoir et... Arrêter de penser à cela sinon, je risque de me mettre à trembler. Au moins faire bonne figure pour la photo. Et ainsi, un peu plus proche de lui, je me sens moins exposée.  

Bon, la photo n'est pas une épreuve aussi difficile que cela. Je crois que je me suis inquiétée un peu pour rien. Enfin, je me contente de suivre le Roi et les indications du journaliste. Voilà, c'est fait. Et maintenant, se rapprocher afin de passer à l'interview.

- Je vous écoute Majesté.
- Comme vous l'avez déjà compris, Kalicko Naoki n'est plus simplement ma conseillère, c'est également ma compagne. Nous souhaitons que toute la Capitale soit au courant, c'est pourquoi nous avons fait appel à vos services.
- Il me semble que vous avez partagé la dernière danse du bal des cravates.
- En effet, Kalicko a remporté ma cravate suite à un jeu de hasard et m'a accordé sa dernière valse.
- Est-ce à ce moment que tout a commencé?
- Pas tout, cela faisait déjà de nombreux mois que le travail nous avez permis de nous rencontrer. Mais en effet le bal a été une étape importante.

Je ne suis plus que sa conseillère mais sa compagne. L'entendre le dire à voix haute me fait malgré tout un peu étrange. Je demeure très près de lui, souriante toujours mais restant mal à l'aise. Heureusement qu'il prend les choses en main, je ne serais surement pas capable de sortir un mot.

- Je vous aurai bien accordé plus de temps mais le devoir nous appelle.
Je compte sur vous pour propager la nouvelle.
- Vous pouvez Majesté. Conseillère. Félicitation.
"- Merci... Bonne journée à vous. "

Et déjà, nous nous éloignons en direction de la voiture qui nous attend. Je sens sa main dans mon dos et son soutien me rassure. Je ne tremble pas mais je sens que je ne fait pas la fière non plus. Enfin, c'est fait et j'ai survécu.

- C'est fini, respire. Ce n'était pas si terrible.
"- En effet. Mais je suis soulagée que... ce soit terminé."

Même si le regard noir de Sam ne me rassure nullement. Il tient debout certes mais il est évident qu'il a encore mal, il en grimace déjà. Ce n’est pas sérieux qu'il soit venu ici. Qu'est-ce qui a pu le pousser à venir malgré son état.

- Majesté! Conseillère Naoki.
- Vous ne devriez pas être ici Sam, votre état ne le permet pas. Vous voulez vous asseoir?
- Vous êtes un idiot! Je préférerais être entrain de me reposer mais avec un tel phénomène à protéger c'est impossible.
- Qu-!? Mais qu'est-ce que j'ai encore fait?
- Votre garde ne cesse de m’appeler! Vous vous comportez comme un enfant, ils ne savent plus quoi faire face à votre comportement! Soit vous ne sortez pas de votre chambre pendant des jours et ils n'osent même pas vérifier votre présence. Soit ils entendent vos hurlements, débarquent et m'appellent car ils ne savent pas comment vous calmer. Edward ne savait pas quoi faire des affaires de la conseillère Naoki et en plus vous avez embarquez pendant toute une nuit sur un vaisseau en terre sauvage sans être accompagné par votre garde!
- Nous étions entourés de soldat!
- Faut-il vous rappeler qu'un membre de l'Aube Obscure était dans nos rangs militaires et a permis votre enlèvement? Vous avez pris d'énorme risque!!! Conseillère, pourquoi vous ne l'avez pas raisonné!? Il est plus sage depuis votre arrivée mais tout de même... là c'était totalement irresponsable. Digne d'une fugue!

"- Pardon ?!"

- Commandant, la conseillère Bradley m'a ordonné de vous demander de vous calmer si vous deveniez rouge de colère et.... vous êtes rouge de colère. Calmez-vous s'il vous plaît.

Non mais, il n’est pas sérieux, là? Pourquoi je ne l'ai pas raisonné? Digne d'une fugue? il en fait peut-être un peu trop la quand même, non? Enfin, pour le coup, j'avoue me sentir un peu perdue. C’est la première fois que je me fais gronder de la sorte par lui et vu son état, j'hésite un peu sur la conduite à tenir. Mais finalement, je soupire avant de prendre la parole.

"- Commencez par vous asseoir, Sam. Et ce n'est pas un conseil, c'est un ordre !
Maintenant, pour mes affaires, il aurait suffit qu'Edward vienne nous voir et nous l'aurions renseigné. Pour ce qui était de calmer le Roi, je m'en suis chargée tout comme pour rassurer tout le monde sur sa présence. Quand à cette visite de l'Archangel, sa garde n'était pas présente mais l'armée nous entourait. Nous n'étions donc nullement en danger.
Le problème de l'Aube Obscure est définitivement réglé alors il n'y a plus besoin de revenir dessus et je ne suis pas faiseuse de miracle alors je ne réussirais pas à le rendre raisonnable en quelques mois là où vous avez échoué depuis des années.
Et pour l'instant, c'est vous qui êtes complètement irresponsable à être venu ici et dans votre état. Alors, commencez par montrer l'exemple en rentrant vous reposer. Nous reparlerons de tout cela quand vous serez en forme. Alors remettez vous vite pour avoir l'occasion de le reprendre tout votre soul et avant qu'il ne fasse de nouvelles bêtises. "

Voilà, ça c'est fait. J'ai lâcher sa Majesté afin de le faire asseoir même contre son gré avant de finir ma tirade et maintenant que j'en ai fini à ce sujet, je me contente de lui serrer la main et de lui sourire gentiment. Oui, il s’est inquiété mais ça va aller. Au moins, je ne suis pas la seule à m'en faire de trop pour pas grand chose.

"- Je suis ravie de voir que vous vous remettez, Sam. Mais ne forcez pas trop, le Roi a besoin de votre retour au plus vite.
Veuillez m'excuser mais je ne peux pas me permettre d'être en retard alors, je vais devoir vous laisser. Mais je serais ravie de discuter de nouveau avec vous de tout cela quand vous serez officiellement remis. "

- Permettez moi de vous retenir quelques minutes de plus conseillère. Vous l'avez annoncer non? Monica m'a prévenu, j'ai du revenir en catastrophe à cause de ça! Vous vous rendez compte que désormais, au même titre que la famille royale, vous devenez un cible pour tout malfaiteurs et pour nombre d'organisation? Je ne suis pas revenu pour le plaisir de vous gronder mais parce que la garde du roi, déjà affaiblie, ne peux assurer votre protection à tout les deux.

"- En tant que Conseillère, j'étais déjà une cible. Et l'annonce étant officialisée seulement maintenant, cela n'aurait vraiment pas pu attendre au moins demain? Nous aurions pu en discuter ensemble ce soir, non?"

Honnêtement, je n'y avais pas pensé. Pour moi, la garde Royale n'est liée qu'au Roi, pas à moi alors j'avoue que cela ne m'avais même pas effleuré l'esprit. Et puis, je n'ai jamais eu besoin de protection alors, est-ce vraiment nécessaire?

- Vous vous rendez compte que j'ai du modifier nos rangs et notre organisation et recruter sans avoir le temps de faire des vérifications plus approfondie!? Vous ne viendrez pas vous plaindre ce soir quand Inna Cosgrove prendra sa garde!
- Pardon!? Mais ça ne va pas la tête!?
Bon, tous en voiture avant que ça ne vire au spectacle, nous finirons cette conversation en route.

Ah, finalement elle a bien été voir Sam pour postuler à ce poste. Ça ne m'étonne pas vraiment d'elle et puis, si la garde manque en effet de personnel, elle reste un très bon élément alors, ce n'est pas forcément une mauvaise chose. Enfin, nous montons tous en voiture et une fois toutes les portières refermées et la voiture en mouvement, la discussion reprend.

- Que ma garde s'occupe de Kalicko, je ne sortirais pas du château et de cette façon inutile de gonfler les effectifs. Mais c'est NON ! PAS INNA.
- Trop tard, son affectation a été officialisé il y a trente minutes. Elle fera partie de votre garde pour les quinze jours à venir, le temps que je trouve d'autres soldats aptes à ce poste.

"- S'il faut vraiment affecter des soldats à ma garde, le temps de trouver de nouvelles personnes fiables, peut-être pourriez vous demander à mon frère ou un autre membre de ma famille? Ils font partie de l'armée et seront fiables sans appauvrir les rangs de la garde royale actuelle.
Et je m'excuse mais... Je n'avais pas réalisé. Je ne voulais pas vous créer tant d'ennuis, je suis vraiment désolée..."

Par contre, je peux sentir aussi que le Roi s'est tendu. Sa main tremble et je viens la saisir pour espérer le calmer un peu. Son regard recommence à ne plus savoir où se poser, passant d'une vitre à l'autre. Oui, il est inquiet, tellement. Alors je me rapproche de lui, venant passer ma main dans ses cheveux et sur son visage, l'autre caressant la sienne.

"- Ça va aller. Tu ne crains rien avec nous, tu le sais, n'est-ce pas?
Tout va bien, Kougami.
Il vaudrait mieux passer d'abord au Château, vous pourrez me déposer après. "

Le trajet ne sera plus très long, mais il ne se sentira en sécurité qu'une fois rentré alors, pour épargner aussi à Sam des soucis supplémentaires, cela serait le mieux.

"- Et comme ça, vous pourrez en profiter pour discuter de tous les détails au calme et à l'abri. "

- Pardonnez moi mais je n'attends jamais le lendemain pour m'assurer de la sécurité de la famille royale et de ses proches.

Certes, il a raison mais ... Je crois que je n'arrive pas à me considérer comme un membre de la famille royale en fait. Alors, je ne trouve rien mieux à faire que de m'excuser. Encore une fois, je me rends que je sais bien peu de choses autour de tout ce qui touche vraiment de très près au château et à ses habitants.

- Ce n'est rien conseillère, c'était au roi de prévenir avant d'agir afin que tous ai le temps d'accomplir leur tâche. Quand à votre famille, ils-
- C'est non. Raitoku est mécanicien, pas garde du corps. Reed pilote. Et Almendra... On va dire que ça serait assez compliqué pour tout le monde actuellement? Je resterais au château le temps que vous trouviez les bonnes personnes, où nous ne ferons que des sorties ensemble ce qui réduira le nombre de gardes nécessaire.

En effet, l'idée d'avoir ma mère comme possible me garde du corps ne me ferait pas du tout me sentir à l'aise mais je n'avais pas de meilleure solution à proposer. Et pour le moment, je préfère m'assurer de l'état du Roi. Car de nouveau, il est particulièrement agité et stressé. Mon regard parvient à capter le sien mais ne me rassure nullement.

- Hm... Juste... Pas de cris s'il vous plaît.
- Tu vas être en retard si nous passons d'abord par le château et...
Une pause sur le chemin me fera le plus grand bien. C'est vraiment... la voiture.
- Désolé Majesté, j'ignorais que votre angoisse était si grand. Vous ne semblez pas... blessé.
- Vous ne voyez que mon visage et mes mains Sam.

Mes doigts se resserrent sur les siens alors que je viens déposer ma tête dans son cou. Ça va aller, c'est terminé maintenant. Les images de la caméra repassent dans mon esprit ainsi que ses diverses paniques récentes. A la galerie des tisseuses et dans la chambre aussi. Tu n'as plus rien, ils ne pourront plus t'atteindre. Mais je ne peux pas combattre sa peur pour lui, simplement être là alors, c’est ce que je fais.

- Nous arriverons à la boutique au Fil du temps dans deux minutes. Dois-je changer de direction pour le château?

"- Continuez comme prévu. Merci. "

Encore deux minutes. Après, tu pourras rentrer et te reposer. Je tente de lui sourire, pour le rassurer de mon mieux alors que le véhicule avance à travers les rues de la Capitale. Avec le vol et tout le reste, j'avais presque oublié qu'il avait encore si peur de se déplacer en voiture. Et il faudra aussi s'occuper de son épaule gauche. Enfin, nous verrons cela plus tard. Et alors que le véhicule ralenti et s'arrête, je viens le prendre quelques instants dans mes bras avant de me décider à sortir.

"- Tu es en sécurité ici. Avec Sam et bientôt, tu seras au château. Je rentrerais vite, c’est promis. "

Je viens l'embrasser doucement, espérant vraiment le rassurer au moins un peu. Et peut-être un peu pour moi aussi? D'ici à la fin de mes horaires, tout le Royaume sera au courant pour nous. Officiellement. Finalement, après tout ce qu'il s’est déjà passé, ce n'est rien en fait. Ou presque. et ma main libre vient un instant s'arrêter sur les pendentifs qu'il porte toujours autour du cou, dissimulés sous ses vêtements.

"- Tu as réussi à venir me chercher et à m'emmener jusqu'à l'Archangel, tu as fais le plus dur. Je suis fière de toi. Tu es comme le dragon, indestructible et tu n'es pas seul alors, repose-toi aussi sur nous.
Messieurs, je vous le confie. Je vous fais confiance."

Maintenant, il est vraiment temps que j'y aille. Un dernier regard encourageant, une étreinte un peu plus forte et puis, une grande respiration avant que je n'ouvre la portière pour sortir et rejoindre la boutique. Oui, ce soir, je ne traînerais pas pour rentrer, je le sais.