- Peut-être un peu, pour former de nouvelle personne, mais certains doivent toujours être là pour assurer. Je te laisserai faire, je compte sur toi pour la visite de toute façon.
Je n'ai aucune tâche à effectuer à bord alors je pourrais te suivre aussi pendant que tu fais ton lutin. Je pourrais peut-être t'aider? Qui sait.

"- Je te servirais de guide alors. Et comme cette fois je viens avant tout en tant que passager, je n'aurais surement pas à 'travailler' non plus. Mais j'accepterais ton aide avec plaisir. "

Oui, la dernière fois, j'étais en charge de la mission et de l'Archangel. C'était moi la responsable des gens à bord et du bon déroulement de ce premier vol ainsi que de toute la remise en état précédente mais aujourd'hui, je suis un simple passager à bord alors il va aussi falloir que je me fasse violence pour ne pas venir me mêler de tout dès que je verrais quelque chose.

- Désolé, j'ai opté pour plus chaud sous les bons conseils d'Agathe.
Mais... Il y a d'autre moyen de faire passer le message... Il nous laissera, de force s'il le faut.
Nous y voilà.
Ne reste pas sur mes genoux sinon...  

"- Hum.. oui, tu as raison. "

Mais je l'ai vu. il est bien là. Et pour le coup, j'en ai complètement zappé ce qu'il a pu me dire au sujet de l'autre Conseiller. Oui, il est en parfait état vue de l'extérieur. Toujours aussi majestueux, nous couvrant de sa taille et de son imposante stature. Une merveille de technologie, un prodige volant, un vaisseau formidable. Une arme, oui, mais de toute beauté.

- J'aime bien te voir avec autant d'étoiles dans les yeux.

"- Moi je suis contente de te revoir sourire, pour de vrai. "

Oui, même si je suis quasiment complètement obnubilée par le vaisseau, je l'ai bien vu. Ce sourire si particulier qui se dessine sur son visage. Et cela me rassure. En effet, dans la voiture, il était clairement mal à l'aise mais là, il semble aller mieux. Vraiment. Mais le véhicule s'arrête pour de bon et à peine le moteur est-il coupé que je viens ouvrir ma portière pour sortir de la voiture et simplement rester là, à observer l'Archangel. Oui, il n'a pas changé.

"- Bon retour à la maison, mon bel oiseau de métal."

Oui, je parle à une machine, et alors? C’est fou, il me parait encore plus grand que lors de ma dernière mission à son bord. Peut-être parce que cela fait un moment que je ne l'avais pas vu d'aussi près.  

- Toi aussi tu parles aux machines? Je me sens moins seul.
En route, je ne vais pas te faire attendre plus longtemps.

"- Oui, je leur parle toujours. "

D'ailleurs, j'ai surement beaucoup plus parlé à mes mécanismes et autres engins divers en réparation qu'à des êtres humains avant d'être nommée Conseillère. Je remarque rapidement qu'il a deux sacs sur le bras, il a donc tout prévu même pour moi. Et lorsqu'il me tend l'autre, je viens le prendre en souriant avant d'avancer en sa compagnie et d'être rejoins par le commandant du vaisseau.

- Majesté, conseillère Naoki, c'est un honneur de vous avoir à bord pour ce vol. Je suis le commandant Tajiri, chargé de ce vaisseau. Le conseiller McFile est déjà arrivé il est actuellement dans sa cabine avec le comte Dooku, souhaitez-vous les rejoindre? 
- Inutile, nous aurons tout le temps de les croiser pendant le vol. La conseillère Naoki allez me faire visiter.
- En effet, vous connaissez le vaisseau aussi bien que son équipage actuel conseillère, nos soldats seront ravis de vous voir à bord. Permettez que j'apporte vos affaires dans vos cabines?
- Merci commandant.
- Je vous en prie Majesté. Si vous avez besoin de quoi que ce soit n'hésitez pas à me faire appeler. Bonne visite.
...
...
Oh, j'allais oublier, le Capitaine Raitoku Naoki est également sur ce vol.

Oh, vraiment ? Une seconde, je ne sais pas trop comment prendre cette nouvelle. Il y a un moment que je ne l'ai pas vu et puis, je suis contente de le savoir sur ce vaisseau. C'est lui qui m'a initié à la mécanique et qui m'a tout appris alors je sais qu'il sera un très bon élément mais en même temps, il a forcément du parler avec ma mère et du coup....

Enfin, je remercie le Commandant également, qui retourne aussitôt à bord du vaisseau avec nos sacs sous le bras. Et dire que je n'ai rien préparé. Enfin, ce n’est pas la première fois. Dernièrement aussi, il avait tout pris en main, pour mon installation au château.

"- Maintenant que les présentations sont faites et notre arrivée connue, désirez-vous toujours que je vous fasse visiter l'Archangel, Majesté?"

Oui, j'e fais un peu trop, j'en profite c’est vrai. Mais cela me fait rire aussi. J'ai l'impression que cela faisait très longtemps qu'il ne m'avait plus appelé simplement Conseillère Naoki. Mais il a raison, ici nous ne sommes plus au château et encore moins en privé. Mais je ne sais pas, j'ai l'impression que cela va me faire un peu bizarre malgré tout. De reprendre cette vieille habitude.

"- Le commandant Tajiri et son équipe ont vraiment fait des merveilles avec ce vaisseau. Il semble aussi neuf que lorsque je l'ai laissé entre leurs mains.
Je vous en prie, suivez-moi."

- Oui, s'il vous plait conseillère.
Le vouvoiement... Des chambres séparées et ton papa sur le vol... rassure moi, il ne va pas veillé devant ta porte? Sinon je fais demi-tour.

"- Ah non, maintenant que je suis ici, je reste. Et il n'y a aucune raison pour qu'il fasse ça. "

Reed en serait capable et encore, en fait j'en doute. Mais certainement pas mon Père. Il est celui en qui j'ai le plus confiance et puis, il ne peut avoir été averti de ma venue puisque cette dernière n'étais pas prévue. Enfin, je peux sentir qu'il est contrarié aussi et malgré tout, cela m'ennuie. Oui, j'en ai fait un peu trop mais ici je ne suis qu'une Conseillère qui accompagne le Roi alors, je dois me tenir à mon rôle.

- Seule restriction à la visite: j'aimerais assister au décollage depuis la passerelle de commandement. Vu les vitres la vue doit être à couper le souffle et je ne voudrais pas manquer ça. Pour le reste... Par quoi commençons nous ch...conseillère?

"- Eh bien... Si nous commencions par la salle des machines? En vol, ce lieu sera bien plus bruyant. Ensuite, nous pourrons continuer par le pôle de gestion de l'armement pour revenir vers le centre névralgique de l'appareil. Pour ce qui est des lieux de vie communs, nous les verrons forcément plus tard, en compagnie de l'équipage. "

Je ralentis un peu, juste histoire de rester vraiment au maximum à sa hauteur. Oui, je ne peux pas prendre sa main mais rien ne m'empêche de bien me tenir à son bras, si? Mais d'abord, je viens l'inviter à faire le tour extérieur de du vaisseau. Il semble flambant neuf alors que pourtant, il est terriblement âgé. Mais ainsi, il donne le change. Il a vraiment été très bien restauré par le poste avancé, j'en suis ravie.

Puis, notre tour terminé, nous montons à bord avant de nous diriger aussitôt vers les entrailles de l'engin, un des lieux que je connais le mieux pour y avoir quasiment dormi pendant presque un mois. Aussi, j'en connais tous les systèmes et j'évolue dans ce milieu avec autant de naturel et d'aisance que je peux me sentir gênée et maladroite en règle générale.

Je m'assure simplement de toujours rester proche de lui mais je ne cesse de lui montrer le moindre détail, manquant de m'extasier sur la moindre des merveilles de technologie dont je sais que ce vaisseau regorge. A mon passage, les membres de l'équipage me saluent et je leur rend la politesse mais je reste avant tout fascinée par la complexité et la finesse de fonctionnement de cet appareil.  

"- Voici le coeur de l'Archangel. C'est d'ici que la quasi intégralité de toute la structure est alimentée. Et le fait que cette dernière soit ainsi au centre de l'engin permet de la protéger au mieux. De ce fait, le vaisseau ne pourra pas tomber en panne suite à une attaque extérieure qui toucherait directement ses réacteurs. C’est une vraie prouesse."

- Pas de panne... mais ses ailes et son cou me semblaient plutôt fragiles.
Il y a suffisamment de système de défense dessus pour tenir le choc en cas de combat?

"- Certes, son cou et ses ailes sont les parties les plus exposées et fragiles mais l'épaisseur de blindage y est la même que sur tout le reste de l'appareil. Et leur forme les rend difficiles à cibler, encore plus en mouvement. Comme si tout avait été mûrement réfléchi.
Pour ce qui est de l'armement, je ne suis pas une spécialiste alors je ne pourrais pas répondre à cette question. "

A mes yeux, il y a déjà beaucoup trop d'armes sur cet engin mais selon les militaires, il y aurait encore un ou deux points qui pourraient être renforcés.

- Si l'une de ses pièces tombent en panne on mettra des mois à la refaire... C'est impressionnant. T-Vous avez vraiment réparé tout ça conseillère? Rien qu'en comprendre le fonctionnement d'origine à du vous demander des jours.

"- En fait, ce n’est pas si compliqué que cela. Il suffisait juste de se rendre compte que ce vaisseau était bâti sur la même base qu'un être humain. La tête pour les ordres, le coeur pour l'énergie, les ailes pour agir, le blindage pour la peau couvrant un squelette externe de métal qui protège les organes internes fait de mécanismes et autres rouages divers. Et des armes, pour sa propre survie.
Après, il m'a suffit de reproduire les schémas nerveux d'un corps humain au niveau mécanique et le tour était joué. "

Il ne lui manque que la parole et une volonté propre pour que cette machine devienne un véritable oiseau. Et oui, à mes yeux je n'ai rien fait de sensationnel. J'ai écouté, décrypté, analysé des données qui avaient déjà été collectées avant d'arriver à une conclusion logique qui s'est révélée juste. Et qui a fini par porter ses fruits. J'ai hâte de l'entendre de nouveau ronronner en fendant les airs.

- J'espère voir de quoi cet engin est capable pendant le vol.

"- Il suffira de demander au Commandant Tajiri, je doute qu'il vous refuse ce privilège. Il a presque testé toutes les limites de cet appareil, nous ne craignons rien sous ses ordres. "

Je salue de nouveau quelques connaissances qui m'invitent pourtant à quitter les lieux. Oui, le coeur va commencer à chauffer avant le décollage, autant aller voir autre chose. Cette fois, direction le poste de gestion des armements. Je laisse le Lieutenant en charge de cette zone expliquer à sa Majesté  les divers armes et autres systèmes de défense présents, ne m'y étant jamais intéressée. Je me contente de venir rajuster l'équilibre d'un mécanisme lorsqu'il m'en fait la demande.

"- Actionner la balance. La pression est un peu plus forte sur le côté droit, d'ou l'usure anormale. Il suffit de resserrer ce point et de détendre la gaine. Réessayez, pour voir... Voilà, le frottement a disparu. C’est réglé.
Vérifiez quand même les autres points similaires, par sécurité."

Immédiatement, le soldat présent relaie mes ordres avant de les exécuter. Je n'ai pas l'habitude de commander mais ici, c’est juste... naturel? Enfin, la démonstration à vide terminée, je reviens aux côtés du Roi afin de reprendre le fil de la visite. Il nous reste le plus intéressant, le centre de commandement.

- Ce que tu as fais est for-mi-dable. Compris?

"- Compris. "

Voilà, comme ça il sera content. Je suis ingénieure alors c’est avant tout mon métier, je ne vois vraiment pas ce qu'il eut y avoir de formidable à cela. Enfin, la visite de cette zone touchant à sa fin, nous rejoignons donc le coeur névralgique du vaisseau à savoir le poste de commandement principal. La tête de l'oiseau.

Et la vue depuis ce poste est toujours aussi impressionnante. Je peux sentir le regard curieux et intéressé du Roi tombé sur différents détails du vaisseau. Cela ressemble un peu à l'intérieur d'un MS mais en même temps, cela n'a rien de comparable de par sa taille. Un minimum de 7 membres d'équipage sont requis pour faire bouger la machine qui en compte le double à son bord, par sécurité. Et le Commandant Tajiri nous rejoint à son tour.

- Vous tombez bien Majesté, conseillère. Nous allons décoller.
Désirez-vous des sièges? Cela peut secouer un peu.
- Non merci commandant, ça ira.

"- Je m'en passerais également, merci."

Debout, je ressentirais mieux les choses. Déjà, les moteurs ronronnent et cette vibration caractéristique vient se répandre dans le cockpit. Douce et régulière, qui enfle doucement et sans accoue. Signe que tout marche à merveille. Je viens m'attarder sur un cadran ou une mesure, avant que ce dernier ne commence à bouger, très légèrement. Il est prêt ça y est. L'oiseau s'est réveillé et maintenant, il ne réclame plus que de battre des ailes pour s'envoler de nouveau.

La piste est dégagée, la visibilité optimale et le temps idéal. Et c'est avec un sourire réjouit que le commandant donne ses ordres pour notre décollage imminent. Le roucoulement des moteurs se fait plus dense, plus puissant aussi alors que l'appareil sur la piste prend de la vitesse avant de s'élancer littéralement à l'assaut des cieux. Qu'il rejoint sans même que nous n'ayant senti ce dernier quitter le sol. Oui, il vole de nouveau.

Et comme la première fois, je ne peux m'empêcher de m'approcher de chaque poste, pour jeter un coup d'oeil aux diverses mesures et autres paramètres. Cela amuse grandement l'équipage, déjà habitué à mes méthodes peu orthodoxes mais absolument pas gênantes pour eux.

"- Avez-vous réussi à programmé l'intervalle d'enregistrement des données? "
- Oui Conseillère. Et un double est envoyé systématiquement à la boite noire en soute, comme vous l'avez suggéré. Ainsi, ils ne se perdent plus en cas d'erreur humaine.
"- C’est parfait, excellent travail Commandant. "
- C’est votre idée, tout le mérite vous revient.
" Et depuis quand on ne vient même pas dire bonjour à la famille, hein ? Vilaine fille !"

Pardon? Une seconde, j'ai un peu de mal à saisir ce qu'il se passe et j'ai à peine le temps de relever mon regard que déjà, mes pieds ne touchent plus le sol. Alors que je me débats un peu, tout en sachant parfaitement que c’est perdu d'avance. Surtout contre lui.

"- Papa !! "

Evidemment, son sourire est immense alors qu'il me serre bien fort contre lui avant de me reposer au sol. Et de venir m’ébouriffer les cheveux comme il sait si bien le faire. Et mon regard courroucé ne lui fait ni chaud ni froid évidemment. Par contre, dans le cockpit, certains sont surpris. Oui, à part les cheveux, on ne se ressemble pas beaucoup mais c’est bien mon père. Ce qui m'arrache un soupir las. Lui aussi va en profiter, je n'en doute pas une seule seconde.

- Bonjour Capitaine Raitoku.
Pardonnez votre fille cela est entièrement ma faute, j'avais besoin d'un guide pour me faire visiter ce merveilleux vaisseau.

" Ah ça, en effet, c’est elle la mieux placée pour cela. "

Terminant de dégager mon visage, je reste un peu vexée par son comportement. oui je suis sa fille, mais plus une enfant, il a falloir qu'il arrête avec ça. Pourtant, quand je croise de nouveau son regard, plein de fierté et d'amour, je ne peux m'empêcher de venir sourire légèrement en soupirant. Mon plus grand admirateur, ce sera toujours lui. Enfin, pour le coup, il m'a un peu fait mal quand même, heureusement que cela passe vite maintenant qu'il m'a relâché.

- Nous dînerons avec l'équipage ce soir, j’espère que vous vous joindrez à nous capitaine.

"Avec grand plaisir, votre Altesse. Ce sera un honneur.
Et si la Conseillère pouvait aussi m'accorder quelques minutes de sa soirée, cela serait vraiment parfait. "

"- Je devrais pouvoir trouver cela. Dans la soirée."

Je me doute un peu de ce dont il voudra parler avec moi alors, je ne suis pas vraiment pressée. D'ailleurs, je lâche un léger soupir à cette idée avant de revenir focaliser mon attention sur les différents appareils de mesure. Je ne l'éviterais pas mais j'ai aussi promis de rester auprès du Roi alors, il va falloir que je trouve comment faire aussi.

" Allez, un sourire et je file. Comme ça, tu seras débarrassée du papa encombrant et tu pourras reprendre ton rôle de Conseillère stricte et sérieuse bien comme il se doit."

"- C’est trop aimable de votre part, Capitaine Naoki. "

" Ah, et en plus elle fait de l'humour. Je l'avais dit que tu étais parfaite. "

Et hop, le voilà qui dépose une bise sur mon front alors que je souris plus franchement avant qu'il ne quitte le poste de commandement pour retourner dans la salle des machines. Un instant, je garde les yeux fixés sur la porte avant de revenir au paysage qui défile. Tous les membres d'équipages semblent amusés aussi et finalement, ça ne me gêne pas. Je ne le changerais plus et puis, après mes mots récents avec ma mère, je me sens soulagé de voir que son attitude envers moi n'a pas changée.

"- Commandant, pensez-vous qu'il serait possible de 'pousser' un peu l'Archangel? Toutes les conditions semblent réunies pour cela. "
- Affirmatif. Nous allons nous éloigner encore un peu avant de donner plus de puissance, le temps de faire remonter les ordres. Et cette fois, je vous conseille plus que vivement de vous asseoir.
"- Entendu. "
- Majesté, si vous voulez donner l'ordre vous-même, je vous en prie. Ma place est votre.

Je laisse le Roi rejoindre le Commandant de bord avant de m'installer sur le siège libre le plus proche d'eux. J'ai déjà fait pousser les machines et je sais que je ne tiendrais surement pas debout à ce moment. En tout cas, le Roi semble ravi de cette idée. Je me demande ce qu'il pensera de la vitesse de cet appareil. Il s'y connait mieux que moi dans ce domaine.

- Tout est prêt Majesté, nous attendons votre signal.
- Montrez moi la puissance de cette machine, poussez les moteurs à pleine puissance!

Le ronronnement des moteurs devient presque un grondement sourd, comme si on venait de lâcher des chiens retenus en laisse depuis trop longtemps et qui se ruaient pour courir en pleine nature. Pourtant, aucune secousse, même pas de déséquilibre clairement ressenti. La poussée se sent bien, me calant d'elle-même au fond de mon siège, mais n’est en rien violente. Simplement bien marquée et impressionnante. Le paysage défile à une telle allure que j'ai du mal à le suivre maintenant.

- Wouaw.
Il peut maintenir cette vitesse longtemps?
- Deux ou trois heures, au delà il vaut mieux ralentir un peu pour éviter une surchauffe.
- Combien de temps nous faudra t-il pour atteindre notre destination du jour?
- A cette vitesse, une heure et demi.
- Fantastique!

Evidemment, mon regard s'attarde sur les cadrans et autres mesures qui s'affichent devant moi, ce qui amuse le soldat le plus proche de moi. Nous échangeons quelques données de vol, dont les statistiques sont très bonnes, alors que nous sommes arrivés au-dessus des nuages. On dirait que cet immense oiseau fend du coton, avec légèreté et douceur.

- Voulez-vous tenter un vol parabolique?
- Il n'y a pas de risque avec les mystérieux tirs lasers?
- Nous frôlons l'altitude maximum sans la dépasser, cela nous évite de devenir des cibles.
- Ça vous tente conseillère?
- Je vous prie.

Un vol parabolique? Honnêtement, je ne vois pas à quoi cela pourrait ressembler alors pour le coup, je suis un peu curieuse. Même si dois bien avouer que cette histoire de tir laser ne me plait pas beaucoup. Mais je fais confiance au Commandant, il ne ferait rien qui puisse mettre en danger inutilement son équipage. Et puis, cela semble vraiment faire plaisir au Roi alors, autant en profiter.