Evidemment, Kougami ne peut pas laisse passer les remarques de reec sans venir s'en mêler de nouveau. Enfin, je les laisse régler leurs problèmes entres hommes, revenant m'occuper de cette fichue entaille. Allons-nous réussir au moins à la couvrir correctement? Ce serait une bonne chose. J'accepte volontiers la bouteille que l'un des mécanos me tend, pour boire un peu et reprendre une couleur normale. Il a du mal à partir, ce fichu rouge.

Doucement, le brouhaha se fait un peu moins fort tandis que chacun reprend tranquillement son poste maintenant que la séance d'entrainement est terminé. De notre côté, nous arrivons à venir faire tenir notre réparation de fortune. Cela ne protégera pas longtemps mais au moins le temps de rentrer dans un hangar pour y être réparé, oui. Les caméras fonctionnent et sont stabilisées, c'est le principal. Et alors que le Commandant Léo faisait son entrée, la voix du Commandant Tajiri résonna dans le vaisseau.

"L'Archangel se posera à la Capitale dans quelques minutes,"
"veuillez rejoindre vos postes et vous préparez pour la manœuvre."

Comme une cloche qui sonne la fin de la récré? Oui, c'est un peu l’impression que cela me laisse. Enfin, nous venons terminer de fixer notre réparation avant de revenir sur la passerelle et de quitter le hangar. La place des mécaniciens lors de l'atterrissage n'est pas au milieu de ces machines. Nous quittons donc les zones de stockage pour rejoindre le cœur de l'appareil. Mais Carl me fait savoir que le Commandant Tajiri souhaiterait ma présence au poste principal alors, je vais l'y rejoindre.  

L'attérissage ne présenta aucun souci et après un dernier rapport rendu au Commandant au sujet de la cargaison et sur quelques divers et précis du vaisseau, ce dernier me libère. Les soutes sont en train d'être déchargées et je vais récupérer mes affaires avant de quitter l'Archangel. C'est là que je croise Reed, avec son éternel sourire aux lèvres. Tiens, il a presque le même, ce n'est pas bon signe. Aussi, je fais signe à Carl de prendre un peu d'avance, on ne sait jamais.

Pff, vu comment on l'a fatigué, tu devrais pouvoir dormir tranquille cette nuit. Profites-en bien.
"- Crétin !"
Ca va, c'est bon. Il me vole ma petite soeur! Alors, je m'assure qu'au moins, il se tienne bien. C'est mon boulot de grand-frère, ça.
"- Tu t'en souviens uniquement quand ça t'arrange, par contre. D'habitude, tu as moins de scrupule à me laisser entre ses griffes..."
Eh !

Mon regard qui avait quitté le sien ne voit pas sa main venir saisir mon poignet et me retenir un instant. Et en réalisant l'inquiétude qui traverse son visage, je m'en veux d'avoir voulu le punir aussi, à ma façon. Je soupire un peu avant de venir le laisser me prendre dans ses bras. Oui, excuse-moi. Mine de rien, je crois qu'avec tout le voyage, je suis encore un peu nerveuse en fait.  

Je t'en prie, ne pars pas comme ça. Tu sais bien comment je fonctionne aussi. Et je ne pensais pas que ça te toucherait autant.  
"- La prochaine fois, si vous voulez réglez vos comptes... Juste, pas comme ça. Pas devant moi.
Je ne veux pas... Avoir à faire un choix entre vous."
J'ai compris, excuse-moi. Promis, ça n'arrivera plus. Je prendrais plus souvent de tes nouvelles également alors, essaie d'en donner aussi. Les bonnes comme les mauvaises, hein? On est toujours là, si besoin.
"- Je sais. Merci, Reed."
Allez, va rejoindre ton garde du corps sinon, lui aussi va encore venir me tailler les oreilles en pointe parce que j'aurais contrarié la Compagne de son Altesse. Alors, file.

Un sourire revient se dessiner sur mes lèvres alors qu'il me chasse gentiment. Oui, je ne suis pas très douée, même avec ma famille mais au moins, je sais que je peux compter sur lui. Enfin, avant de disparaître, il ne peut s'empêcher de venir m'adresser un clin d'oeil appuyé qui, mêlé à son expression de sale gosse, me fait obligatoirement rougir. Oui, il ne changera jamais non plus lui. Enfin, maintenant, et si je rentrais au Chateau hein? Oui, très bonne idée. En route !