Rechercher Full dans le désert de la peur

Arrivée de Tatsuya et Houki.
Lieu précédent: Chambre de la princesse Houki

Tatsuya et Houki quittèrent le château à bord d'une jeep militaire. Entre l’identité royale de la demoiselle et le rang de chevalier du soldat vous imaginez bien qu'ils pouvaient aller où bon leur semble sans être embêter.

Ils arrivèrent rapidement près du mur de l'anneau extérieur, celui séparant la Capitale de ce vaste monde terrifiant. Le Gundam Age les attendait, genoux à terre, encore à l'abri des murs. Tatsuya arrêta le véhicule et alla ouvrir la portière de sa princesse.

- C'est pratique d'être chevalier, avant je n'aurais pas pu demander à ce qu'on m'installe le Age ici s'en passer par toute une tonne de paperasse et d'explication.

Il tentait de détendre un peu l’atmosphère, se doutant qu'Houki serait... Houki.

"Oui, c'est plus pratique."

En réalité, elle n'avait pas très envie de faire la discussion... Surtout pour des broutilles. C'était d'ailleurs étonnant de voir Tatsuya parler pour ne rien dire, ce n'était pas son genre. Du coup, ce fut très facile pour Houki de deviner qu'il le faisait uniquement pour détendre l'atmosphère.

"Tu sais, tu n'as pas besoin de faire la discussion, pas comme ça..."

Elle s'était arrêtée juste devant le jeune homme, le regardant droit dans les yeux pour une fois. Miss Shinya voulait qu'il comprenne que ce n'était pas grave, qu'elle allait "bien" et qu'il fallait surtout qu'elle se concentre sur ce qu'elle en train de faire afin de ne pas craquer. Mais bon, il ne pourrait pas lire tout ça en un seul regard et avec une phrase qui n'avait aucun lien.

Sa main se posa sur le bras de Tatsuya.

"Allons-y."

Il n'y avait pas à dire, Houki adorait monter sur les MS. C'était tellement cool, et romantique (faut le dire), de grimper aux bras de Tatsuya. Même si cette fois-ci, elle était moins enjouée qu'à son habitude, la jeune fille sentit quand même un certain sentiment de satisfaction. Son petit coeur avait tout de même palpité.

Arrivée en haut, elle découvrit le nouveau double-cockpit de l'unité. C'est vrai que c'était tellement plus pratique. Cela ne l'a dérangeait pas d'être sur les genoux de Tatsuya, mais durant des heures, ça faisait mal d'être mal assis. Et puis, pour le jeune homme, c'était tout sauf pratique pour piloter.

Monsieur Shiba profita du moment "d'émerveillement" de Houki pour l'embrasser de manière fugace. La demoiselle posa sa main sur le torse du jeune homme, mais c'était déjà fini. Un petit sourire se dessina sur les lèvres de la princesse tandis qu'elle le laissa pour aller prendre place sur le siège lui étant consacré. Du coup, elle pensa à quelque chose...

"Est-ce que... ce cockpit a été conçu en pensant à moi ?"

Evidemment qu'il était légitime de se poser la question. C'était étonnant de voir un MS avec deux sièges, surtout lorsque l'un deux ne servait à rien, mis à part à un siège passager.

Étonnamment, cela fit un peu rire Houki.

"Tu penses à tout."

S'en suivit alors le coup de téléphone qui fut expédié à une vitesse folle. La princesse n'en revenait pas, alors que... tous les jours, il faisait la même chose. Du coup, elle se sentait obligée de répéter la même phrase de tous les jours...

"Tu pourrais appeler un peu plus longtemps parfois... Tu n'as jamais ta mère au téléphone."

Et il savait ô combien Houki rêverait d'avoir ses parents auprès d'elle. Son père passons, mais sa mère... elle était gentille, c'était dommage.
Enfin bon, elle prit la peine d'attacher sa ceinture et laisser son garde du corps se charger du reste.

"Oui, allons-y. Ah.. euh oui, comme je te l'ai dit, c'est plus pratique. Après pour le reste... je ne m'y connais pas vraiment."

"Elle a plein de choses à te dire, c'est normal... elle aime discuter avec toi. D'ailleurs, je la trouve vraiment tolérante avec toi... je n'aurais pas aimé qu'on me raccroche comme ça au nez."

C'était d'une impolitesse et d'un manque de savoir-vivre, couronné d'un manque de gentillesse certain surtout lorsqu'on savait qu'il s'agissait d'une personne cher à notre coeur ! Comment ça j'exagère ?

"D'accord, ce sera déjà pas mal. On verra pour le reste une prochaine fois."

Car, oui, cela ne dérangeait pas le moins du monde Houki d'apprendre des choses par-ci par-là sur les MS.
Les voilà partis ! Et... qu'est-ce qu'elle avait prévu de faire durant le trajet ?

"Je n'ai rien prévu. Je pensais qu'être tous les deux suffirait..."
*... et puis, je suis surtout trop stressée pour faire quoi que ce soit..*

La preuve, ses pauvres petites mains étaient jointes et se tordait les doigts dans tous les sens.

"Désolée, ce n'est pas ma soeur... ne remets pas ça sur mon dos. J'ai déjà assez à faire avec Kougami."

Pesta-t-elle en détournant la tête vers le côté.

"Peut-être que c'était intéressant, qui sait ? Tu ne l'as même pas laissé finir.
De toute façon, tu ne comprends pas ma situation comme je ne pourrai jamais comprendre la tienne."

Nan mais franchement, elle était vraiment de mauvais poil à ce point ? Le sujet était sans doute trop sensible, peut-être même pour les deux.

"Laisse tomber Byakuya.. euh Tatsuya ! Pardon ! Roh...."
*c'est pas ma faute, ça se ressemble à la fin ! Tsss..*

Elle aurait bien bien accompagné le tout d'un juron, mais c'était une princesse. Du coup, elle se contenta de croiser les bras et de bouder seule.
Une chose était sûre, elle n'avait pas la tête à faire des commentaires idiots sur le fait d'être sur les genoux de l'autre.. ça pouvait être mal interprété !!!

Houki n'était pas au téléphone avec sa soeur donc elle n'avait pas la moindre idée qu'elle parlait de leur paternel. Pour le coup, elle ne pouvait être que du même avis que Tatsuya.

"Clairement, tu as raison. Je comprends."

Ce qui suivit cette phrase fut littéralement horrible pour la demoiselle. Car, en plus d'être en plein stress déjà de base, Houki n'était pas super à l'aise dans les airs en général, même si ça ne se voyait pas. Alors se prendre la pirouette du chef alors qu'on est pas dans son assiette du tout, qu'on sait qu'on a fait une gaffe donc ça amplifie le fait de se sentir mal... Alors là... On obtient une princesse qui crie comme jamais jusqu'à ce que avion s'arrête enfin.

Là voilà en train de respirée de manière saccadée, encore sous le choc, lorsqu'elle vit Tatsuya se détacher. La princesse l'ignorait mai ce qui allait suivre était encore pire que le petit tour d'avion. Ce n'était pourtant pas des méchancetés, il n'y avait rien de mal dans ce qu'il disait. Mais Houki ne put rien faire d'autre que de le regarder fixement, terrifiée.
Evidemment qu'elle voulait répondre bien poliment "oui", mais impossible, sa bouche bougeait mais rien n'en sortait.

Tatsuya se calme assez vite, c'était comme une douche froide qui venait de lui tomber dessus. D'un autre côté, comment aurait-il pu réagir autrement ? C'était si compréhensible. Houki ne lui en voudrait pas, elle ne pourrait pas... enfin, il faudrait d'abord qu'elle reprenne correctement ses esprits pour le savoir.

Ses yeux apeurés le regardaient toujours, suivaient ses mouvements. Il voulait lui attraper la main et n'y arriva pas immédiatement puisqu'elle eut tout d'abord un réflexe de recul. Mais finalement, c'était Tatsuya et son calme habituel lui était d'une grande aide, comme toujours.

Il tenta encore une fois de la dissuader d'y aller. C'était à n'y rien comprendre. Il proposait l'idée mais c'était le premier à lui proposer de ne pas y aller. En plus, la dispute n'avait rien à voir avec le fait d'aller dans ce désert... c'était juste que le stress était un amplificateur de bêtises.
Finalement, comme réponse, le jeune homme obtenu un hochement de droite à gauche de la tête.

"N-non... ça va."

Et dans sa tête, elle se disait : je serai sage, promis.

"Je suis désolée."

Finit-elle par dire alors que ses yeux commençaient à se noyer doucement. Mais elle ne pleurait pas !