Alice avait toujours l’art de tout précipiter. Il va sans dire que si Kougami apprenait tous ces faux pas et plus encore l’acte en lui-même de ramener une jeune femme rencontrée sur leur chemin, une ennemie qui plus est, il ne la remercierait pas poliment. Mais à quoi bon ? En tant que conseillère, elle agissait selon son ressentiment et ce qu’elle jugeait possible. Il s’agirait, dans ce cas, au-delà du geste de pacifisme, jusqu’à ses limites, commun, d’un pas, d’une image renvoyé à la Cité ; celle d’une entente possible et d’échanges peut-être pour plus tard. Bref, heureusement qu’elle s’en convainquait toute seule parce que même Tieria semblait un peu en douter. Il valait mieux ne pas imaginer ce que serait capable de lui dire, ou faire, ce cher roi. De toute manière, elle ne le voyait plus que comme son employeur et rien d’autre. Mais trêve de bavardages.

« Je suis d’accord avec vous deux. Il vaudrait mieux le laisser aux alentours de la frontière du territoire, bien caché. Vous grimperez ensuite dans mon mobile suit, à moins que celui d’un expert vous semble préférable ? Vous faites comme vous le sentez. » elle devrait peut-être éviter de se rabaisser constamment devant un ennemi… C’est plus fort qu’elle, il n’y a rien à faire.

Arrivés aux abords de la Capitale, elle s’arrêta la première pour ouvrir ensuite son cockpit et laisser le câble descendre jusqu’au pied de celui-ci, prête à accueillir leur « invitée » du moment. Allait-elle rejoindre son « amie » féminine ou préférerait-elle rejoindre celui face à qui elle s’était battue il n’y a pas si longtemps ?