- T'en voulais pas mais ils sont là nan? Tu les as gardés, t'aurais pu les laisser crever en terre sauvage, t'aurais pu les abandonner direct à la naissance mais nan. Tu les as gardés, tu t'en es occupée. Parce qu'il y a un lien qu'on remplacera jamais entre eux et toi. Le lien du sang. T'es leur maman, la seule et l'unique et eux deux ils t'aiment déjà, ça se voit. Ils te font confiance, te cherchent quand ça ne va pas, t'es le centre de leur monde. Est-ce que t'aimerais toi, que ton monde s'écroule? Que tes proches disparaissent? T'es pas curieuse de les voir grandir? T'as pas envie de leur montrer la voix pour qu'ils ne fassent pas les même erreurs que toi?

C'est là que j'ai merdé en effet. Dès le départ, j'aurais du les laisser. Couper le cordon et leur vie en même temps, dans la foulée. Mais j'avais fait une promesse et naïvement, je croyais que cela valait encore quelque chose. Parce que je suis peut-être une pouffiasse égoïste et emmerdeuse mais j'ai malgré tout des valeurs auxquelles je tiens. J'écoute son sermon sans broncher, laissant les sangsues finir de me pomper les mamelles. Je le vois que Mamie attend ma réponse mais pour le moment, ça ne sort pas. Et puis il semblerait que cul-nu en ai pas fini avec moi, lui.

- Après tu peux retourner dans ton tombeau, ou nous faire gagner un troisième membre. J'imagine que si tu t'es planquée en terre sauvage c'est que tu peux pas retourner dans ta petite ville. La solitude ça rend dingue, t'es prête à subir ça?

Ça fait déjà plus de 4 ans que je suis seule et finalement, je m'en sortais pas si mal. Et puis, il vaut mieux ça qu'être mal accompagnée. Au moins, je ne risquerais plus ce genre de désagrément, n'est-ce pas les morveux ?

"- Quand je fais quelque chose, je le fais bien..."

Les mots m'échappent comme une litanie apprise par coeur. C'était sa phrase à lui, la seule chose qu'il me reste de ma famille. Et je sens que ça monte, mes dents venant se crisper alors que ma gorge se serre aussi. Non, je ne laisserais pas tout cela remonter. Par contre, faut que je les pose d'urgence. Sinon, je vais les écorcher vif à force de me martyriser les mains. Alors on les remet sur la peau de bête et on recule avant de souffler un grand coup. Là, je peux me planter aussi profond que je le veux maintenant, y a plus de risque. Sauf que ça me soulage pas. Et déjà, ma voix reprend le dessus pour laisser s'échapper ces mots que je ne veux pourtant pas partager.

"- Mon monde s'est déjà écroulé. Ma famille, je l'ai vu disparaître devant mes yeux. Alors oui, je sais ce que ça fait. Et pourquoi je serais curieuse de les voir grandir alors que je sais déjà la fin de l'histoire? Elle se termine toujours de la même façon. Des erreurs, ils feront les leurs comme tout un chacun et ils apprendront à vivre avec avant de mourir. Comme tout le monde. "

Sauf moi. Parce que j'ai ce pouvoir qui me rend immortelle tant que je refuserais de le donner. Et vu le poids que c'est, je préfère le garder que de forcer qui que ce soit à devoir vivre avec ça. Oui, je le considère davantage comme une punition qu'autre chose en cet instant mais c'est à cause d'eux aussi. S'ils avaient pas réveillés tout ça... En plus, qui voudrait volontairement voir grandir, vieillir et puis mourir les gens qu'il aime en sachant que cela ne fera que se répéter indéfiniment? Je ne suis pas maso à ce point, désolée.  

"- Ils m'aiment pas, ils sont juste dépendants de moi parce que le destin leur a joué le sale tour de me les faire pondre. Les liens du sang, on les choisit pas. Ils sont mal tombés, ils ont pas de bol alors je préfère leur laisser une vraie chance. Parce que oui, malgré tout, je peux pas me résoudre à juste les laisser crever. Et la preuve que rien ne nous relie vraiment, c'est toi qui me l'a dit : je pue Valdam et pas eux."

Donc si nous partageons le même sang, c'est bien tout ce que nous avons en commun. Je sens que je me suis mise légèrement à trembler, d'un mélange de colère, de fatigue, de tristesse et de tout un tas d'autres choses sur lesquelles je ne veux surtout pas m'attarder. Alors, je me force à respirer profondément tandis que je sens un léger filet de sang glisser dans ma paume. Ce n'est pas un souci, il n'y aura plus rien dans 30 secondes. Dommage que ça ne fonctionne pas sur les coeurs brisés ce truc, il a ses limites aussi.

"- Moi, je suis maudite. Pas vous, ni eux. Et les brebis galeuses, ont les exclu du troupeau, toujours."

Cela s'appelle la sélection naturelle et en tant que sauvage, il pourra pas me dire qu'il connait pas ça. Mais voilà qu'un gazouillis léger s'élève et attire mon attention de nouveau sur les deux gluants. Qui sont vraiment en train de s'agripper chacun à leur bout de t-shirt déchiré, le nez collé au tissu. Comme s'ils pouvaient me chercher? Non, c'est des conneries tout ça ! Pourtant, je reste là à les observer, mes dents venues mordre ma lèvre alors que je demeure indécise. Qu'est-ce qui me retiens à la fin?

"- Ils auraient réellement... besoin de... moi ?"

Je ne pensais que la vieille aurait remarqué que je m'étais blessée et évidemment, le temps qu'elle attrape ma main pour s'en soucier, il ne reste rien de la plaie. Et forcément, sont regard sur moi change tout de suite. Ouais, je suis un monstre, un vrai. Alors ma place est pas ici, c’est tout. Je suis même pas vraiment sure d'en avoir une au final. Enfin, la Mamie a encore pleins de choses à dire alors j'écoute le Katchan traduire ses paroles.

Ouais, tout ça je le sais. Et suis je veux partir avant qu'ils se souviennent de quoi que ce soit à mon sujet, c’est justement pour qu'ils connaissent pas ça. Mais y a un truc sur lequel je pourrais pas le contrer. Les liens du sang, on s'en défait jamais. Et que je le veuille ou non, ils sont mes enfants, une vraie part de moi. Dont je peux pas me séparer comme ça, parce que moi, c'est de près que ma famille existe.

Après, son histoire d'odeur, de purification et autre, j'y crois pas. Mais après tout, ce n'est qu'un détail. Tant qu'eux ont une vraie place quelque part, c'est le principal. Mon cas n'est pas si important, je gérerais comme je l'ai toujours fait.

- Par contre si tu restes je te préviens je fais pas le traducteur h24! P'tain ça faisait une éternité que j'avais pas autant parler cette langue là...

"- T'auras qu'à m'apprendre le sauvage comme ça, je traduirais toute seule. Et rassure-toi, j'aime pas étaler ma vie alors je tiens pas à recommencer de sitôt. "

Moi aussi, ça fait longtemps que j'avais pas autant parlé de tout ça. Et si j'avais pu, je m'en serais passée parce que je sais que maintenant, je vais ressasser ça au moins toute la journée. Et j'avais pas vraiment envie de réveiller tout ça. Enfin, de toute façon, maintenant c'est fait et c'est trop tard alors, autant que je me fasse à l'idée. J'arriverais pas à les laisser alors autant que je reste avec eux.

"- Si je reste, y a des trucs dans la planque que je pourrais ramener ici. Quelques fringues, des provisions, mes armes et... leurs lits par exemple. Même si je peux rester là, je compte pas dépendre de qui que ce soit. "

J'en ai pas l'habitude et même si lui me tolère avec la vieille et le vieux qui pionce toujours dans un coin, les autres ce sera surement pas ça alors je préfère prévoir. Par contre, si je peux faire le trajet sans eux, ce sera plus court et plus efficace pour récupérer le matériel à ramener. Enfin, s'ils me laissent partir et revenir. La confiance, je comprendrais qu'il y en ai pas, vu qu'ils ont pas la mienne. Finalement, les mieux lotis, c’est vraiment vous deux. On dirait deux bienheureux comme ça, enroulés dans votre tissu déchiré. C'est tellement écœurant que j'en sourirais presque.

- Oh oh, alors tu vas rester? Ce n'est plus un non?
Ca arrivera pas, ici tout le monde mais la main à la patte ou c'est dehors. Même le vieux croulant là derrière, on dirait qu'il fait que pioncer mais j'te jure qu'il est utile.

A quoi, je verrais surement ça plus tard. Et oui, je crois que je vais rester. Pas pour moi mais pour eux. J'ai besoin de rien ni personne pour survivre mais c'est pas leur cas. En plus, une famille, c'est sympa aussi alors comme ça, ils se feront une idée par eux-même. Rien ne m'empêchera de disparaître plus tard de toute façon. Techniquement, j'ai toute la vie devant moi et même plus. J'espère juste que eux sauront causer leur langue parce que le coup de nécessiter un traducteur, ça va vite me gonfler par contre. Déjà que je comprend pas quand eux y braillent, on va pas multiplier les difficultés non plus.

- Elle dit que tu peux y aller s'ils ont assez mangé, elles peuvent les surveiller pendant que tu t'absentes.

"- Ca devrait le faire alors. "

Après, j'ai pas un chrono dans la tête et comme ils sont malade, je peux pas assurer qu'ils aient engloutis comme d'ordinaire mais ils ont bien téter donc ils devraient dormir encore un peu grâce au médoc et se réveiller que pour le prochain repas. Faudra juste que je traîne pas trop. Enfin, je suis le Katchan en direction de la sortie, parée à retourner me promener seule en terre sauvage.

- Au fait, ta main... Magius ou Code?

"- Toi, va vraiment falloir qu'on discute. Et sérieusement, entre faux sauvages."

Parce que des gens qui savent à propos de ce truc, à part la White et le Enrico car ils y ont été clairement confrontés, j'en connais pas d'autres en fait. Je ne me suis pas arrêtée mais j'ai ralentis en arrivant à sa hauteur, histoire de pas avoir à le crier non plus, je sais pas trop ce que ces gens pourraient penser de cela.

"- Seconde option. "

Et sur ce, je m'éloigne rapidement. J'ai pris des repères en venant mais je dois les actualiser et les vérifier afin de ne pas perdre de temps inutile sur le chemin. Et comme je suis seule, je peux tracer cette fois. Du coup, je met à peine une petite heure pour rejoindre la planque. Aussitôt, je récupère deux sacs que je viens remplir de tout ce que j'avais amener avec moi, plus les quelques aménagements ou la bouffe récupérée sur place. Comme ça, la White pourra toujours utiliser sa planque après mon passage. Par contre, je lui laisse un message, histoire qu'elle sache. Je repasserais aussi là où on a blessé le fauve, qu'elle puisse me donner des infos si nécessaire.

Enfin, maintenant que j'ai tout ce qu'il faut, je me colle les sacs sur le dos avant de redescendre. Surtout, rester méfiante et ne surtout laisser aucune trace reconnaissable. Alors le retour est plus long. J'ai bien repéré le chemin alors j'ai pas de mal à rentrer mais à l'arrivée, évidemment, l'accueil est mitigé. Les regards de travers et les armes sont toujours levées face à moi mais du moment qu'on me laisse avancer, je riposterais pas. Et c'est sous escorte que je rejoins la grotte ou les jumeaux dorment encore sereinement, sous l'oeil de la vieille. Je dépose mes sacs à terre avant d'en sortir ce qu'ils contiennent.

"- A part mes armes blanches et les hamacs des jumeaux, vous pouvez vous servir. Ce sera ma première participation. "

Forcément, entre la barrière de la langue et cette histoire d'odeur qui les gêne, personne veut approcher. perso, je m'en fout. je récupère mon attirail personnel ainsi que ce que j'ai réussi à trafiquer pour faire dormir les monstres en sécurité et je laisse le reste à disposition. Quand ils auront fini de faire les pauvres lapins terrifiés, ils se serviront.

- Message passé. Bienvenue chez sauvages Tad.

Tiens tiens, il fait aussi traducteur le vieux ? Toujours bon à savoir. Donc je note qu'il faudra que je fasse gaffe à ce que je dis quand il se trouve dans les environs du coup, comme il me comprend. Enfin, comme j'ai rien à cacher, il augmentera juste son vocabulaire de noms d'oiseaux et d'insultes en tout genre. En attendant, je viens essayer d'installer le couchage des deux miniatures comme ça, ce sera réglé.

- Je vois que t'es pas une quiche en orientation, c'est bien, ça t'aidera.

"- J'ai aussi mauvais caractère que je suis bourrée de talents utiles. C'est dire à quel point je suis douée."

Je termine de venir fixer les sangles pour le hamac des braillards avant de m'assurer qu'il tient bien. Et ça me fait doucement marrer d'entendre l'autre se mettre à grogner et à les chasser alors qu'il arrête de se plaindre parce que je fais la même. Enfin, avec cette agitation, les deux baveux commencent à émerger alors je récupère le brun avant de le déposer dans son pieu et d'y rajouter le blond. Ensemble, ils dormaient mieux. Et ouais, j'oublie pas vos bouts de chiffons respectifs. Voilà. Bon, au moins ça chouine pas, ça babille seulement.

- Ça leur passera. Ils m'ont fait ça pendant un mois ou deux.

"- Tant qu'ils leur font rien, je me fiche que ça dure. "

Ils peuvent continuer à me grogner dessus, à me menacer ou à me regarder de travers avec de gros yeux. S'ils croient qu'ils m'impressionnent, ils se fourrent le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Je suis certaine qu'il y en a pas un à l'heure actuel qui tiendrait 10 secondes contre moi. Alors qu'ils me jugent autant qu'ils veulent, je sais ce que je vaux. Et je suis certaine que je saurais me rendre bien plus utile qu'ils ne pourraient le croire.

"- T'es pas le seul traducteur en fait. Le vieux aussi, il vient de le faire. Enfin, ça change rien, j'essayerais d'apprendre votre dialecte, ce sera plus simple.  "

- Jiraya? C'est normal, je lui ai appris les bases quand il m'apprenait le sauvage.

Ok, je comprend mieux. Donc en fait, il y a vraiment que lui avec qui je vais pouvoir réellement discuter. Et les deux braillards si ils survivent parce que bon, je me fais pas d'illusion, je continuerais moi à parler ma langue donc voilà. Les sauvages qui étaient en mode ultra méfiants et réfractaires semblent s'être calmés un peu aussi et certains viennent même se décider à se servir. Bah vous voyez quand vous voulez.

- C'est séance tatouage dehors, tu ramènes ta fraise? J'crois que tu voulais parler.

"- Je te suis. "

Je commence par observer le matériel à disposition est certes rudimentaire mais largement suffisant pour ce qu'ils souhaitent faire. Evidemment, tatouage ça me parle et je viens repérer de quoi faire une encre la plus foncée possible. Je viens donc prendre un bol avec les pigments nécessaires avant de rejoindre l'autre qui est déjà en train de se peinturlurer gaiement. Je m'installe donc à côté avant de venir à mon tour tracer des arabesques depuis mon poignet qui remontent doucement sur mon bras gauche.

"- Comment tu sais, pour le Code? T'es que le deuxième au courant que je croise. T'as ça aussi? Et depuis quand t'es sauvage, toi?"

- Nan nan, j'ai rien du tout, zéro pouvoir,c cent pour cent normal. Mais de là où je viens y en a pas mal, ça faisait parti de mon quotidien à Scydonia. En tant que soldat il m'est même arrivé d'être envoyé en ville pour maîtriser un Magius en crise ou un chieur avec son geass.

Scydonia? Non, ça ne me dit rien du tout. Par contre, ça veut dire que du coup, y a un troisième camps en fait. Inconnu au bataillon mais bel et bien existant. Qui sait de ce fait si certains des guets-apens ou autre altercations connues en terres sauvages n'étaient pas de leur fait? J'en sais rien mais j'avoue que ça m'interroge un peu. Car visiblement, ils savent beaucoup de choses là-bas. Genre les pouvoirs, c'est pas un secret. Ça, j'arrive pas à le concevoir.

- Ça fait entre deux et trois ans... Avant j'étais à Scydonia, mais j'imagine qu'à la Cité ou à la Capitale vous connaissez pas cette ville.

"- Moi, je connais pas en tout cas. Mais je suis - enfin était - que Soldat Impérial, peut-être que le Sénat ou l'autre Empereur sont au courant. Le Royaume, j'en sais fichtre rien pour eux.
T'es là du coup en mission ou t'es en fugue ? "

Parce que je le vois guetter le ciel. Je sais pas si c'est parce qu'il espère quelque chose ou qu'il craint un truc mais forcément, je peux pas passer à côté. Lentement, sur mon bras, reprend doucement forme ce tribal géant dans lequel se cache dates, symboles et mots clefs que j'y ai moi-même dissimulé. L'original est fichu mais c'est pas grave. Ce motif, je l'ai créé alors je le connais par coeur.

"- Et c'est quoi cette histoire de puer Valdam ? Ça à l'air vachement important pour eux alors je préférerais être au courant."

- Mission. Mais de celle où t'es pas sur de rentrer quand tu te lances dedans.

C'est le principe même d'une mission ça. Bien que j'ai été particulièrement de mission d'exploration et de sécurisation, je partais à chaque fois comme si c'était la dernière. Après tout, la mort connait de trop nombreuses façon d'en finir avec la vie. Enfin, là c'est depuis plusieurs années son truc donc je comprend qu'il ait pas de certitudes. Enfin, il a pas l'air malheureux non plus donc c'est qu'il doit aussi réussir à se satisfaire de cet état de fait.

Par contre la suite à de quoi me laisser sur le cul. Un mec sur la Lune? Qui contrôle tout dans l'Ombre? Mais non, je proteste, j'ai jamais accepté ça moi. Remarque, ça pourrait expliquer plein de choses. D'ailleurs maintenant que j'y pense, les types aux cheveux bleus qui se ressemblent tous, celui venu avec la sphère avant l'attaque des méchas blancs, il parlait d'un Maître, non? Oh putain, c’est cet enfoiré qu'à directement frappé au cœur de la Cité? Ouais, il parlait de quota, de punition aussi. C'te bordel ! Heureusement que je me suis tirée, moi aussi je veux rester libre, y a pas moyen. En fait, j'aurais du me tirer bien avant.

- J'ai pas de pouvoir et Scydonia n'est pas sous le contrôle de l'autre alors je pue pas. Mais ils ont quand même eu du mal à m'accepter à cause du côté civilisé. Tes petits ont ni l'un ni l'autre comme ils sont nés dans le coin et qu'ils ont pas de pouvoir. Par contre toi, t'as la double odeur, c'est pas de bol.

"- Bah je sais pas ce qu'ils sentent n'empêche parce que niveau odeur, on peut pas dire qu'ils embaument la rose non plus. Plus le fauve. M'enfin, je comprend mieux en effet. Après, j'ai rien demandé pour tout ça mais bon, je ferais avec."

Au fond, ça ne changera pas beaucoup de ma vie à la Cité. Chaque fois que je débarquais, à force les gens se méfiaient aussi, surtout lors de mes cours. Faut dire, je leur ai rien épargné. Après, si c’est qu'une question d'odeur et que cela reste plus une impression d'eux envers moi, ça ne change rien à mes yeux. Juste, je le sais et je comprend maintenant, c'est tout ce que je voulais. Mais putain, y aurait un type qui contrôle tout d'en haut? Vraiment, j'aime pas cette idée.

"- Scydonia arrive pas non plus à aller dans l'espace du coup, je suppose. Sinon, le Valdam, il aurait été explosé. Enfin, comme quoi j'ai vraiment eu raison de me tirer. Je suis mon propre Maître, ce vieux con, qu'il fasse mumuse avec les autres si ça lui chante mais pas avec moi."

Ni avec mes deux baveux. J'en voulais pas, j'ai pas oublié, mais hors de question qu'un crétin lunaire décide pour eux. Ouais, il était vraiment plus que grand temps que je casse en fait. Pour moi et pour eux aussi finalement.

"- Ici, y a une hiérarchie ou un ordre d'importance dans la tribu? Y a des règles importantes à savoir, genre des choses à pas dire/faire ou des tâches réservées qu'aux femmes/qu'aux hommes? Que j'évite de créer dès le départ un incident diplomatique, ça m'arrangerait."