- Tant mieux, ils ne te déséquilibrerons pas pour la séance d'escalade.

Pas plus que d'ordinaire dirons-nous. Parce que bon, on va pas se voiler la face. Même s'ils sont pas super lourds non plus, ils pèsent leur poids et les avoir tous les deux sur le dos, ça change forcément la donne. Mais je saurais faire avec, il a pas à s'en inquiéter. La séance d'escalade se passe plutôt bien tandis qu'arrivés au sol, nous partons passer par la forêt. Les deux roupillent doucement mais ça commence à remuer un peu alors je sais que ça va se réveiller bientôt.

- Au fait, vous avez des prénoms? Que je vous présente pas en disant "voici grincheuse et ses enfants braillards.

"- Râleuse ou emmerdeuse collerait mieux mais sinon, c'est Tadjük. Enfin, Tad' ça suffit. Et eux,... "

J'arrive juste pas à le sortir. Parce qu'au fond, je sais pas vraiment. Ce sont juste des sangsues, des vampires, des monstres, deux horreurs, deux saloperies que j'ai du me farcir alors que j'en voulais pas. En plus, sont pas sensés rester avec moi alors pourquoi je m'encombrerais à les nommer? Comme ça, je m'en sépare encore davantage, c'est mieux. Puis, j'y ai pas réfléchi en plus donc les braillards, c'est bien nan?

- La marche te dérange pas au moins? Je dirais qu'on en a pour un peu moins d'une heure.

"- Aucun problème. J'ai l'habitude et ça me fait pas peur, même pas avec eux."

Je sens que ça bouge un peu alors je baisse le regard quelques instants, pour m'assurer que ça reste tranquille malgré tout et là, les jumeaux trouvent rien de mieux à faire que de relever le nez aussi vers moi aussi. Et là, je sens le soupir m'échapper avant même d'en avoir conscience avant de finalement répondre à sa question laissée en suspens.

"- Rakku et Yuzu. Leurs prénoms. Mais les braillards, ça leur va bien..."

Et en attendant, on continue à marcher alors que ça se remet à chouiner doucement. Je viens passer un bras en dessous de l'écharpe, pour les soulever un peu et voir si en changeant l'appui ça les calme mais pas vraiment. Alors, on accélère pour surtout pas trainer. Plus vite on y sera, mieux ça vaudra.

- Sois pas surprise quand on arrivera, ils vont être curieux et craintif parce que tu pues Valdam a des kilomètres. Mais comme t'es avec moi ils te feront rien.

Je pue Valdam? Bon, on va dire que c'est la vie dans les Terres Sauvages qui lui a fait griller quelques neurones parce que là, en sortant du bassin, à part le lait caillé à cause des poussées provoquées par les deux saloperies contre ma poitrine, je sens rien du tout. Enfin, ça doit être une espèce de rituel ou des trucs de Sauvages pour être intégré, accepté ou autre. Je m'en cogne, je compte pas rester. Et puis, ils me feront rien même s'ils le voulaient. Ils ont pas la capacité de me tuer.

- V'là la colonie de vacances de tes braillards.

Le coin parait plutôt sympa vu d'ici. De l'eau à portée de quoi chasser et cueillir à proximité, des coins à l'ombre pour s'abriter de la chaleur, sont loin d'être cons. Par contre, l'arme qui se pointe vers moi me tire un feulement rageur digne d'un tigre. Je me retiens de venir mordre son cure-dent car l'autre est déjà en train de discutailler avec eux mais je reste plus que franchement sur mes gardes surtout quand un autre viens me renifler. Approche encore un peu et je te refais le portrait.

Evidemment, les deux mini-trucs ont senti le changement et ça couine de nouveau, plus fort. Mes bras reviennent les soulever doucement, comme pour les bercer un peu mais mon regard ne quitte pas les sauvages, clairement hostiles. Ils veulent pas de moi? Ça tombe bien, je veux pas d'eux non plus. Et j'allais faire demi-tour quand une vieille femme s'approche de moi avec une étrange détermination. Ah ouais, elle voit vraiment qu'eux en fait. Je pourrais la mordre, je suis sure qu'elle s'en rendrait même pas compte.

- Doro komeo proto.
- Ça c'est une bonne nouvelle, ça veut dire que tes gnomes sont les bienvenus, ils puent pas le Valdam.

"- Le bain leur aura donc servi à quelque chose."

Mais maintenant que l'autre est face à moi, je sais pas comment réagir en fait. Les mecs armés, je connais, je sais qu'en 2 secondes et demi, je les colle à terre, les assomme et les mets HS comme je veux mais le coup de l'autre fixée sur les jumeaux, je sais pas. Et mes doigts passent sur le front du blond, notant que sa température est un peu montée. L'autre c'est pareil? Ouais, on dirait.

"- Tsss...
Leur fièvre monte. Trouver un coin au frais, c’est trop demandé? Ou je dois faire une offrande ou une connerie du genre ?"

- Nan pas besoin t'inquiète. Attends juste une seconde.

Je m'inquiète pas du tout mais j'aimerais autant éviter qu'ils se remettent à gueuler avant de les leur avoir refiler. Ils en voudraient plus après. Enfin, encore une fois, je remarque que les mecs obéissent aux femmes. C’est bien ça, vous avez tout compris ici. Voilà, tu baisses ton arme et moi, je suis la vieille en direction des grottes. Eh, ils sont presque mieux installés que moi. Pas étonnant qu'ils survivent depuis si longtemps loin de la civilisation.

- Assieds toi, elle va ausculter ras-de-cou et zouzou.

"- Rakku et Yuzu. C'est pas compliqué quand même? "

Il m'a demandé de lui donner leur nom, c'est pas pour les écorcher n'importe comment. En attendant, je m'assois comme demandé alors que la vieille vient passer sa main sur les fronts des jumeaux, en grimaçant. Ils étaient pas si chaud avant. Et la voilà qui vient essayer de prendre le blondinet ce qui me fait gronder malgré moi. Elle peut pas attendre que je détache tout le barda? Je peux pas le sortir comme ça.

- T'inquiète elle a eu 8 enfants, elle sait ce qu'elle fait.

"- 8 ? T'es sure qu'elle va bien?"

Parce que déjà un, j'en voulais pas alors là. Enfin, je viens défaire le noeud de l'écharpe avant de venir libérer les deux monstres, laissant la vieille récupérer blondinet. Non, je la lâche pas des yeux, on sait jamais. Si elle à la solution miracle, je veux pas la rater surtout. Et comme au sol le brun chouine de nouveau plus fort, je reviens le ramener contre moi.

"- Remarque, elle doit plus être à 2 prêt, c’est sur..."

Maintenant que la vieille a récupéré le blondinet, elle me sourit avant de venir lui palper le ventre et vérifier deux trois trucs en plus de la fièvre. Il se laisse faire même si il chouine toujours, jusqu'à c qu'elle le retourne pour venir le caler ventre contre son bras et là... Il se calme presque aussitôt. Sérieux, mais comment elle a fait ça?

- Super, je vais encore faire le livreur ! Pfff, faites chiés!

"- C'est toi qui m'a fait venir, t'assumes maintenant. "

Et après c’est moi la râleuse? C’est clairement l’hôpital qui se fout de la charité. Enfin, la vieille est revenue devant moi et me tend le blond en m'invitant à échanger les braillards. Bon, si elle a réussi avec le premier, elle devrait trouver pour lui aussi. Du coup, je la laisse récupérer le brun avant d'installer le blond comme elle le faisait. Bon, niveau équilibre, c'est pas super mais en gardant le bras contre moi, ça passe bien.

"- Il est malade ? L'autre aussi ?"

Je sais qu'on parle pas la même langue mais bon, l'idée de base est simple et vu comment elle a trouvé la solution pour le premier, elle sait ce qu'ils ont. Bon, pour les gestes avec les morveux dans les bras c'est pas génial mais bon, on peut toujours se débrouiller. En tout cas, je ne la quitte pas des yeux, pour ne surtout rien rater de ce qu'elle leur fait.

Putain, la barrière de la langue, c’est vraiment compliqué. Je la vois qui me regarde, comme si elle cherchait à me comprendre sans les mots et de nouveau elle me sourit. C’est pas drôle putain, surtout que maintenant que le brun est posé dos sur la peau, il chouine de nouveau bien fort. Da-da, c'est bien joli mais moi, le cheval, c'est pas mon truc et c'est pas le sujet.

Par contre, le coup du massage sur le ventre, ça semblerait bien fonctionner. Hein, faut que je le fasse aussi? Bon, on va pas la contrarier, surtout si ça peut les faire taire. Alors je dépose la tête blonde à côté de son jumeau avant de venir reproduire de mon mieux le geste de la vieille femme. Et c'est pas aussi simple que ça en fait. Pas trop fort, pas trop vite, là, on dirait que ça va.

Cul-nu refait son apparition avec des herbes et des affaires. Aussitôt, la vieille me fait prendre le relais et me voilà avec une main sur chacun des braillards. Bon, faut juste faire la même chose, ça devrait le faire. Ouais, comme ça, c’est pas mal. De leur côté, la sauvage a écrasé des plantes et goûte le jus extrait avant de venir le faire avaler à blondinet. Oh, sympa la technique. Faudrait que je vois si ça marche aussi dans d'autres conditions.

- C'est un remède pour les maux de ventre. Ils sont malades mais ce n'est rien de grave. Dans deux jours maximum ils seront totalement remis.

"- Comme ça, je vous refile pas de la marchandise hors d'usage. "

On va pas dire que je suis soulagée mais bon, un peu quand même. Parce que voilà, les entendre hurler et chouiner tout le temps, ça commençait à me taper sur les nerfs. Alors, je dois prendre la feuille comme ça, je chatouille le menton après avoir incliné un peu la tête et quand il ouvre la bouche, juste quelques gouttes dans le gosier. Ouais bah grimace, vas-y. Plus c’est mauvais, mieux ça soigne il parait.

"- Je suis sure qu'ils ont fait exprès de se refiler ce truc en plus. Genre un seul ça suffisait pas, fallait qu'ils l'ait ensemble. "

Un soupir m'échappe alors que je reprend les massages. La vieille a pas dit de stopper et si avec leur médicament ça peut les faire dormir, ça me permettra aussi de récupérer un peu. Code ou pas, je sens bien que je suis pas au top non plus. Enfin, dès que je les aurais laissé là, je pourrais me reposer et retrouver ma forme d'avant.

"- Je vous souhaite bon courage avec eux en avance. Autant vous prévenir desuite qu'ils seront pas une partie de plaisir. Ils ont de qui tenir."

- Clair qu'avec tes gènes... Bon du coup, tu te sauves? La vieille est là, elle s'en occupera. Ah d'ailleurs. Lequel est lequel?

"- Rakku, le brun, le premier né. Yuzu c'est l'autre.
Et ouais, je vais y aller."

Mais là, on dirait qu'ils sont sur le point de s'endormir alors, je peux bien continuer encore un peu. Comme ça, ils se reposeront et la tribu ne profitera de leur hurlements et autres cris qu'à leur réveil. Ça sera toujours ça de gagné pour eux.

- Mama Tad. Yuzu. Rakku.
- Da, da. Tad, Yuzu, Rakku.
Baba Katchan ?

Ah, je parle peut-être pas Sauvage mais ça, j'ai compris. Et j'ai pas besoin de répondre parce que voilà que Cul-nu s'excite tout seul en se mettant à grogner et même à gueuler. Presque plus fort que les monstres, c'est dire. D'ailleurs, comme ça les a surpris, ils se remettent à chouiner un peu. C'est malin ça, franchement. Bon allez, on se calme et on dort vous deux, que je puisse arrêter de faire bêtement des demi cercles et récupérer mes mains.

- Crève ! Vieille folle !
- "Respect" Katchan.
- Fiche moi la paix le vieux!

Katchan? Ce serait donc son nom? Ouais, y a pas tant de différence avec celui dont je l'ai affublé. Par contre, le vieux, je croyais que c'était juste un tas de peau au départ. Par contre, ils s'appellent pas les sauvages pour rien. Les cailloux volent, les voix s'élèvent et finalement, c'est la vieille qui a le dernier mot. Normal quoi. Mais bon, merci pour le tapage quoi.

- Vous faites chiés tous! Bon tu te casses ou quoi !? Si tu te grouilles pas la nuit va tomber, mais tu peux rester ici s'tu veux, y a de la place.

"- C'est bon, je me casse. J'ai bien compris que je dérangeais."

Ici comme là-bas d'ailleurs. Raison pour laquelle j'ai fini par me tirer. Bon, c'est pas les mêmes conditions ni raisons mais le résultat est parfaitement identique lui. Tant pis, ils sont pas endormis, ils auront qu'à s'en démerder. De toute façon, comme je leur laisse, c'est leur responsabilité, j'ai plus à m'en occuper. Je viens donc cesser les massages, les laissant somnoler un peu avant de quitter la grotte d'un bon pas sans un mot de plus ni un regard en arrière.

Une fois dehors, je prend le temps de m'étirer un peu avant de laisser mon regard s'attarder sur le lac tout proche. Et je ne peux pas résister à l'envie d'aller y plonger pour de bon. Mes fringues balancées sur le bord, je pique une tête avant de venir faire quelques longueur, profitant de la fraîcheur de l'eau et de ma mobilité retrouvée. Y a pas à dire, le mode baleine n'a aucun avenir. Enfin, le crépuscule se rapproche et je vais profiter de la tombée du jour pour rentrer discrètement.

Mais alors que je sors de l'eau, je peux les entendre. Ça, c'est blondinet qui chouine. Je me suis figée un instant avant de récupérer mes vêtements et de les remettre tranquillement. Ce n'est plus mon problème, je n'ai plus de raison de m'en soucier. Ici, ils seront bien entourés et on prendra soin d'eux, y a pire comme avenir. Moi, j'ai rempli ma part du deal, les faire naître et les donner en vie. Maintenant, à moi la liberté. Mais avant, je vais profiter du feu qu'ils viennent d'allumer pour me sécher un brin. Bien de dos à la grotte pour ne surtout pas m'occuper d'eux. Car le second est réveillé aussi à présent et se joint à son jumeau avec ardeur. M'en fiche, leur souci.

Visiblement, la magie du massage et tout, c'était un truc éphémère. là, ils sont partis pour brailler un moment. Enfin, je secoue un peu mes manches, pour sécher plus vite. Je sais que tout le monde me surveille mais vous z'en faites pas, dans 5 minutes je disparais et vous n'aurez plus à vous préoccupez de ma présence. Voilà, on va dire que c’est bon maintenant. Mais forcément, au moment ou je me lève, y a l'autre qui vient me voir.

- La vieille demande à ce que t'ailles leur dire au revoir et, si possible, à ce que tu leurs laisses un fringue à toi. Apparemment à cet âge là ils se fient beaucoup à l'odeur et ça  pourrait les aider à se rassurer les premiers jours. Comme ils connaissent que toi là c't'un peu chaud de les calmer avec la fièvre.

"- Tiens, t'as qu'à leur filer ça. "

Hop, mon haut est retiré et d'un coup de dent, je viens le déchirer au niveau du col avant de le séparer en deux morceaux. Même pas de jaloux comme ça, un aura le dos et l'autre l'avant. Moi, rentrée à moitié à poil et de nuit, aucun souci. Par contre, le 'au revoir', c'est pas une bonne idée. Enfin, je le sens vraiment pas. Je me suis pas tirée comme une voleuse de la zone de trêve pour m'attarder maintenant avec eux. Sauf que visiblement, j'ai pas le choix en fait.

- Kissou Yuzu, kissou Rakku.

"- Ok, c’est bon, j'y vais. Mais vous allez le regretter, ils seront pires après."

Maintenant qu'ils sont prévenus, ils viendront pas se plaindre. Je me lève en grognant avec mon t-shirt en deux morceaux avant de suivre la vieille et de rejoindre la grotte ou les deux monstres font ce qu'ils savent faire de mieux, brailler. Je me rapproche et je viens déposer sur chacun d'eux le morceau de tissu réclamé. Voilà, ça c’est fait. Et même si ça braille toujours, y a comme un léger changement. Genre ça se calme un minimum. Super, je peux donc y aller maintenant.

Mais nan, grand-mère est pas d'accord. Elle me bloque clairement la sortie et me renvoie là-bas en répétant ce qu'elle a dit prêt du feu. Un bisou, et puis quoi encore? Elle a qu'à leur en faire, elle. Ils en ont jamais eu donc ça va pas leur manquer en plus. Bon, vu que j'ai vraiment pas le choix, je viens m'asseoir à côté d'eux pour venir juste effleurer leur front du bout des lèvres. Un, puis deux. Voilà, c'est réglé à présent.

Hein, que... Mais non ! Lâchez ma main, tous les deux. Rhaaa, j'ai pris appuie sur le boudin les calant tous les deux et du coup, ils se sont passés le mot et chacun est venu chopper un de mes doigts. Et le pire, c'est qu'ils serrent bien. Allez, rendez-moi ma main, vous en avez pas besoin pour arrêtez de chouiner et vous endormir. Vous avez la vieille qui veille sur vous alors voilà. Je relève la tête, cherchant un conseil de la part de la vieille qui se contente de sourire bêtement avant de mettre mon vêtement bien sur les monstres et de clairement m'interdire de retirer ma main. Bordel, fais chier !

J'ai plus qu'à m'installer de mon mieux et espérer qu'ils lâchent d'eux-même pour pouvoir en profiter pour me tirer pour de bon. Sauf que je suis fatiguée aussi et que malgré le fait que je reste méfiante, je sens que je commence à piquer du nez. Même assise, il fait bon ici et comme ils hurlent plus, ça fait du bien. Résultat, je finis par m'assoupir, à moitié assise, mes doigts toujours retenus par les deux sangsues. Ouais, ça s'accroche même en dormant, ces satanées bestioles.

Ce qui finit par me tirer du sommeil est cet étrange calme serein qui semble me bercer. Rien qu'à travers mes paupières closes, je note que le jour est levé mais les monstres ont pas encore hurlés? Ils seraient morts pendant la nuit? Résultat, je me redresse un peu vivement en entendant du bruit trop proche à mon gout avant de reconnaître l'autre cul-nu qui entre pour discuter aussitôt avec la vieille en train de s'occuper des jumeaux. Ah bah non, ils ont survécus.

- Elle dit: les petits ont eu leur médoc y a une heure, tu devrais les nourrir, y a rien de mieux que le lait d'une maman pour leur redonner des forces. Elle ajoute que vous étiez adorable cette nuit et elle ne comprend pas que tu puisses vouloir les abandonner alors que tu es si attachée à eux.

"- Ce sont eux qui m'ont retenus, faut pas tout mélanger. Et je suis toujours adorable, moi d'abord. "

Quand au fait que je veuille m'en séparer, ça les regarde pas. En plus, si je m'étais contentée de les abandonner, je les aurais bêtement laissé là où je les ai pondus et ils seraient plus là. Alors qu'ils arrêtent tous de me faire chier avec leur soi-disant bons sentiments. S'ils les veulent, ils les prennent sinon, ils iront nourrir les fauves ou les poissons, au choix, voilà.

"- Je leur file à bouffer et j'y vais. Visiblement, Mamy gère la situation, elle s'en sortira donc très bien sans moi.  "

Et comme elle sait les cajoler, les soigner et tout, ma présence n'est donc absolument pas nécessaire. Là, on leur remplit l'estomac une bonne fois pour toute et après, tchao ! Allez, on prend le premier qui vient manger avec appétit du coup. Eh, doucement ! Je sais que t'as fait la diète mais c'est pas ma faute alors mollo. Et le second qui fait la même, non mais je vous jure. Parce que oui, je fais les deux ensemble comme ça, ce sera terminé plus vite.

"- Et je les abandonne pas. Je leur laisse une chance, c'est différent.
Vous ils vous intéresse, moi j'en voulais pas. Vous gagnez deux nouveaux membres et moi, je reprend ma vie où je l'ai laissé. Comme ça, tout le monde est content. Je vois pas où est le problème."

Et non, je ne suis pas du tout en train de m'expliquer. De toute façon, y a que l'autre Kat-machin qui me comprendra et il commence tellement à en avoir marre de faire le traducteur qu'il ira pas leur raconter ça. Allez, vous me videz les seins un bon coup et après, vous changez de bras. Je vous offre même une tribu pour grandir, je vois pas ce que vous pourriez vouloir d'autre, les gluants.