- Non, évidemment, mais vous n'êtes pas la seule dans l'armée impériale et d'autres peuvent prendre votre place en attendant septembre.

Putain mais qu'est-ce que vous avez tous avec le fait que je sois enceinte? Je le bouffe le sucre, j'en suis pas faite ! Et puis c'est mon problème quoi, merde. Vous les portez pas, les supportez pas ni rien alors ça va. Et puis j'ai juste pas envie d'arrêter, sans compter que je suis la meilleure, Là!

Oh, les autres sont entendus et visiblement, les curieux sont nombreux. Cool, j'adore avoir du public. Les deux camps sont là en plus donc pas de souci à ce niveau-là. Allez, majesté. Tu ne veux pas décevoir ton peuple quand même. Du pain et des jeux, c’est tout ce qu'ils leur faut. Ils ont eu les pizzas maintenant, place au combat !

- Cela aurait été avec plaisir car vu les encouragements des soldats impériaux vous devez avoir un très bon niveau mais m'en prendre à une femme enceinte... Je suis désolé mais je ne peux pas faire ça.

- Majesté...
- Tout va bien soldat, n'intervenez pas.

Sifflet de déception de mon côté et remarque de la part des soldats du royaume comme quoi j'aurais aucun chance. Hum, vraiment? Alors, il suffit de la provoquer cette chance. Je quitte ma position de garde avant de me diriger de nouveau vers la place que j'ai quitté de façon on en peut plus naturelle. Mais en arrivant à hauteur du Roi, l'éclat d'un sourire se dessine sur mes lèvres. Déjà, je viens lui faire un balayage dans les règles de l'art, le laissant s'étaler au sol avant de l'y plaquer purement et simplement, sans le menacer pour autant.

"- T'es pas enceinte, toi. Donc j'ai pas de raison de me retenir personnellement.
Et désolée, je n'ai pas tes scrupules. "

Evidemment, du Côté de la Cité, ils sont aux anges. Ça, c'est vraiment moi, pas de doute. Mais je vais me montrer magnanime en libérant le Roi et en lui proposant même ma main pour l'aider à se relever. Il l'accepte et ne tente même pas d'en profiter. Punaise, quand je pense que ces deux saloperies sont ma meilleure protection actuellement, ça m’écœure. Allez, on se remet en position maintenant.

"- Tu peux pas m'attaquer? Aucun souci, je comprends. Mais ça t'empêche pas de parer ni d'esquiver...."

Et à peine ma phrase terminée, je passe à l'action. Un mouvement simple, hein. Un coup de poing de base, histoire de le laisser réagir et de comprendre que moi, je ne rigole pas.

- En effet...
Ça me fera un bon entraînement, de quoi me dépenser après les parts de pizza de ce soir...

Bah voilà. Si même toi tu y trouves ton compte, pourquoi se priver. Y a pas de mal à se faire du bien et moi, ça me fait beaucoup de bien de pouvoir bouger, frapper, et venir observer tes techniques. Mine de rien, il a de la ressource le Roi. Bon, il a des ratés comme tout le monde et je ne me suis pas gênée pour lui faire aussi quelques remarques sur ses placements et position, Juste parce que j'ai trop l'habitude et que ça m'a échappé mais en fait, je m'éclate à mort.

Je ne ménage nullement mes efforts et évidemment, au bout d'une bonne dizaine de minutes, je commence à sentir mes coups faiblir un peu. Ça y est, ils se réveillent. Merde. Mon sourire change un peu alors qu'en plus de ce combat, c'en est un autre que je mène en parallèle, contre moi-même. Je ne tiens guère plus de 3 minutes quand ils émergent en général mais là, je vais faire mieux. J'en suis capable. Et je ne lâche rien, même pas un soupir de fatigue ni une grimace de douleur lorsqu'ils se remettent à bouger.

Malheureusement, même si je parviens à gratter encore presque 6 minutes de plus, mon corps fini par me trahir. C'est mon appui qui me trahit, manquant de me faire chuter purement et simplement. La fatigue est trop ancrée pour que je réussisse à me rattraper dans la foulée et le léger tournis n'aide pas pourtant, je ne toucherais pas le sol. Visiblement, le Roi avait repérer mon état aussi et c'est lui qui est venu me soutenir pour m'éviter de me retrouver au sol.

- Je crois que l'entraînement est terminé.

"- Circulez, y a plus rien à voir du coup. "

Pfff, même pas drôle. Mais bon, en restant un peu sur place, le tournis commence déjà disparaître. Par contre, pourquoi ils remuent plus du tout d'un coup, eux? Ouais, je comprend pas, c'est pas dans leur habitude alors ma main vient passer sur le dirigeable qui me sert de bide avant de se poser sur... sa main? Putain, c'est lui qui fait ça ?

Je profite de quelques instants que les soldats mettent à profit pour chacun échanger quelques commentaires avant de retourner vaquer à leurs occupations pour souffler un peu et garder sa main bloquée sous la mienne. Mais c'est dingue ça, je comprends pas. Pourquoi ils deviennent aussi calmes et effacés quand y a un mec qui les touche ?

"- Putain, pourquoi ca marche pas avec moi? C'est pas juste, ça.
Saleté de sales gosses. Bien des mecs, je vous jure!
Vous avez fait un pacte secret ou quoi? Genre avec vous, ils bougent plus ? "

- Cela devait juste être un hasard. Ou alors la sensation de chute les a immobilisés quelques secondes... ... Garde, vous pouvez aller chercher un peu d'eau?
- Tout de suite, votre Majesté.

Mouais, tu parles. Moi je peux poser ma main ou faire ce que je veux, ils continuent tout le temps de me martyriser. La preuve, ils m'ont encore mise KO. Je suis sure qu'il y a un truc et je trouverais ce que c'est. En attendant, je laisse le Roi retourner s'asseoir avant de venir faire de même. Un peu d'eau et surtout revenir terminer mon assiette. Elle est encore à moitié pleine alors comme en plus je me suis dépensée, ça les calmera d'autant plus.  

- Vous êtes très douée malgré votre état, j'ose à peine imaginez ce que cela donne quand vous êtes au top.

"- Tu t'en serais pas sorti indemne, c'est tout."

Ah, ça fait du bien de manger un peu. C'est vraiment bon ce truc en plus. Mais putain, tenir à peine 20 minutes, c'est la honte quand même. Enfin, tandis que je finis de manger, on reprend la discussion avec son Altesse. Il est plutôt sympa mais il est évident qu'il pense qu'à une chose, le retour de sa donzelle. Genre le chemin il risque de se déplacer, il faut qu'il vérifie sa place tout le temps sans parler du pied qui s'agite. Niveau self contrôle, il a des progrès à faire.

- Soldat vous me recevez?
- Oui commandant, je vous écoute.
- Nous venons de quitter le Cygnus, nous sommes sur le chemin du retour.
- On dirait que vous allez enfin être libérée de cette obligation, j'espère tout de même que cela n'a pas été trop ennuyeux pour vous.
"- Nan, je me suis bien amusée. Pas tous les jours qu'on rencontre un Roi. Je compte sur toi pour la revanche par contre. Je veux voir ce que tu vaux aussi. "
- Terminuuuuus, tout le monde descend. Nous espérons que votre voyage sur la ligne Terre White vous a plu et vous invitons à utiliser à nouveau nos services quand vous le souhaitez. Surtout pour ce genre de visites en fait.

Bon, vu la tronche de Blanche neige, elle aussi semble s'être bien amusée et avoir profité de sa soirée. Tant mieux, une bonne nouvelle ça. Enfin, le temps que se passagers quittent leurs véhicules, moi je finis de grignoter mon dernier bout de pizza avant de me relever et de remettre un peu mes fringues comme il faut. Je rêve ou la chemise tombe moins bien? Ah non, ça suffit, je gonfle plus maintenant !

- Tu vois Kouk-gami, je te l'ai ramenée comme neuve ! Hey votre sublime altesse Impériale, j'ramène votre gracieux popotin quand vous voulez !

"- Juste une seconde, j'arrive.
Majesté, si tu veux être sur de la garder auprès de toi, tu sais ce qu'il te reste à faire... "

Pour la dernière phrase, je l'ai simplement chuchotée à l'oreille du Roi en passant sans cacher mon sourire diabolique. et en laissant mes mains s'attarder sur mon ventre. Et ouais, moi on me laisse faire la con parce que sinon, je leur casse la gueule mais ta poupée, si tu l'engrosses, elle sera sagement mise sous bulle et tout bien comme il faut. Je suis certaine que l'idée qu'elle reste tout collée à toi ne pourrait que te plaire vu tes dernières réactions.

"- Ce fut un plaisir, Majesté. Peut-être à une prochaine fois du coup. Pareil pour les autres.
Allez, en voiture, Simone !"

Et évidemment, j'ai pas ouvert la portière, venant sauter au-dessus pour atterrir sur mon siège. Mon salut militaire terminé, j'ai plus rien à faire ici alors autant rentrer. Mine de rien, je crois que je commence aussi à fatiguer. Ils pèsent putain. Vivement la fin de ce calvaire sérieux.

Tadjük quitte le rp.

- Terminuuuuus, tout le monde descend. Nous espérons que votre voyage sur la ligne Terre White vous a plu et vous invitons à utiliser à nouveau nos services quand vous le souhaitez. Surtout pour ce genre de visites en fait.

La jeep s'arrêta enfin exactement là où elle était venue me prendre un peu plus tôt. Visiblement, tout s'est bien passé ici aussi. Sam est le premier à descendre du véhicule avant de m'ouvrir la porte pour que je puisse rejoindre la plage également. La future Impératrice s'est relevée également, prête à venir retrouver les siens également.

- Tu vois Kouk-gami, je te l'ai ramenée comme neuve ! Hey votre sublime altesse Impériale, j'ramène votre gracieux popotin quand vous voulez !
"- Ce fut un plaisir, Majesté. Peut-être à une prochaine fois du coup. Pareil pour les autres.
Allez, en voiture, Simone !"
- Un plaisir partagé. Bon retour à toutes les deux.
"- Au revoir. Et à bientôt. "

Je salue une dernière fois les Citoyennes qui démarrent avant de quitter la plage pour retourner à leurs quartiers. La jeep ayant disparu, je me retourne pour chercher Kougami qui est déjà quasiment à ma hauteur. Non correction, qui est déjà venu me serrer contre lui. Je peux sentir son coeur légèrement agité tandis que je me cale à mon tour dans ses bras alors que nos regards se trouvent sans mal.

- Alors, c'était bien?

"- Fantastique! Ils ont trouvé comment intégrés les I-Field sur le Cygnus et White m'a tout expliqué, j'ai même les schémas. Il faudra absolument que j'en parle avec le commandant Tajiri."

Non, je ne suis pas en train de me remettre à trépigner sur place, c'est faux. Enfin, presque. Par contre, ne pas partir sur des explications techniques maintenant. Oui, c'était juste génial, jamais je n'aurais pensé en apprendre autant en si peu de temps. White est vraiment une source de connaissance intarissable en matière de mécanique.

"- Comme elle a tenu sa parole, j'ai accepté qu'elle vienne visiter l'Archangel, dans 2 jours. Avant que je ne rentre à la Capitale, pour lui servir de guide moi-même. Ce sera possible, n'est-ce pas? "

- Oui, ce sera possible ne t'en fais pas, je tiendrais parole et dans ce sens là ça me dérange moins... Sur notre vaisseau tu ne crains rien.
Allez, raconte moi tout ça, je suis curieux.

"- Nous avons commencé par nous rendre dans la salle de commandement. Même si la disposition était différente, il était facile de retrouver les différents postes et leur rôle. Il suffit juste de..."

Oui, je suis partie pour tout lui raconter. Son bras dans mon dos m'incite à avancer avec lui et je sens que je manque de me mettre à sautiller à chaque pas. Je ne cache aucunement ma fascination pour ce nouveau vaisseau qui est à la fois terriblement semblable et très différent de l'Archangel. Emportée par mon entrain, je lui raconte tout, dans les moindres détails. La visite de la salle des machines, les tests de dérivation, l'idée d'intégrer les I-Field et la façon dont White m'a guidé à ce sujet en me montrant ses installations sur le Cygnus. Je me rend à peine compte du fait que nous soyons arrivés et même enfermée dans notre cabine, totalement portée par mes découvertes récentes.

"- .... et les notes sont toutes consignées à l'intérieur de ce carnet, avec force de croquis à l'appui."

- Il faut que je t'avoues quelque chose: je ne comprends strictement rien à ce que tu me racontes. Allez, au lit votre altesse, il est tard. Tu finiras de me raconter tout ça demain.
Viens.

"- Mais si tu ne comprend pas, ça ne doit pas être très passionnant pour toi. J'essayerais de faire plus simple mais je ne suis pas certaine d'y arriver.  "

Mon haut est déjà quasiment tombé comme Kougami en a défait le nœud alors je termine de le retirer puis de faire de même avec le bas avant d'accéder à sa demande et de venir me blottir contre lui, simplement vêtue de mon maillot de bain qui n'a pas servi pour le coup. Et mon sourire ne disparaît pas, comme ancré sur mon visage.

"- Merci de m'avoir laissé y aller.  "