La conscription

Gabriel a été conscrit à 16 ans par jugement civil (J'ai plus les sources en tête, mais de mémoire, ce genre de pratiques étaient utilisés durant la WW1 pour vider les prisons tout en gonflant les rangs des armées. A vérifier? Bref) Il était dans l'infanterie, les soldats à pied et souvent les premiers à mourir. C'est une des raisons qui a fait que même à la mort de son mentor ou à la fin de sa conscription, Gabriel est resté. Il limitait le nombre de morts, et pas par gentillesse ou pour son ego, juste pour parce que pour lui, les soldats (lui entre autres) méritaient mieux que ce que les généraux leur ordonnait de faire : mourir au combat. C'est son acte de résistance même si indirectement, ça aidait bien l'état-major.

Sa "patte de fer"

Gabriel a perdu sa jambe quand il avait 17 ans. Son mentor l'a amputé et a fait une jambe de bois que Gabriel sanglait à son moignon. Avec le temps, il a fait faire une prothèse en métal plus solide (et qui ne pourrissait pas en deux jours de pluie, quoique ça finissait par rouiller) et peu à peu, plus développée (avec une plante de pied pour mieux tenir debout, plus légère pour ne pas la traîner, etc.). Le problème est que selon le terrain, les besoins ne sont pas les mêmes. Il devrait avoir plusieurs "pattes".

Pas doué avec l'argent

Avant son entrée dans l'armée, Gabriel était un voleur, et durant son service, il était logé, nourrit et blanchi. Gabriel n'a donc pas une notion claire de l'argent. Soit il ne s'en sert pas du tout et fait à la débrouille, soit il l'utilise et peut tout claquer en une fois. Au début de sa "retraite" il galérait pas mal à gérer son pécule, et finalement, il en garde toujours une part de côté et utilise le reste en fournitures médicales ou en cigarettes et en alcool.

Le dispensaire

Ce n'est vraiment pas le grand luxe. Avant qu'il n'y emménage, le dispensaire avait servi de bar miteux et en ruine. Il l'a retapé et a fait de la grande salle un hôpital de jour avec des lits séparés par des rideaux, tandis que les deux chambres de l'étage servent pour les patients qui doivent rester plus longtemps, ou cachés, et l'arrière salle lui sert de pièce de vie et de labo. C'est sobre, presque spartiate, mais propre. C'est une pure occupation, donc Gabriel le ferme parfois sur un coup de tête. Il fait aussi des visites à de vieux soldats pour leur rendre un peu de santé, ou leur fournir des drogues, parfois pour les en sortir. Il refuse tout paiement pour deux raisons : il ne connait pas la valeur de l'argent, et il ne connait pas la valeur d'une vie.

Autre

- Plus jeune, il écrivait affreusement mal. Maintenant il écrit vite et bien et il dessine très bien et précisément.
- Autre talent caché : Il fait un excellent café. Non, vraiment. Délicieux.
- Utile quand Monsieur ne sait plus dormir à heures fixes. Il fait une dizaine de siestes dans un cycle de 24h, et jamais à heures fixes, plus quand il s'en sent l'envie. L'a guerre l'a rendu insomniaque et la paix le rend flemmard.
- Il a appris à manger de tout, de n'importe quoi parfois, mais il a une préférence pour le citron et les agrumes en général.
- Il boit, fume, et est un opiomane régulier pour calmer les douleurs à sa jambe, mais il régule sa consommation d'opium au strict nécessaire, par paranoïa. Il en fait pousser parmi les plantes médicinales de son jardin.
- Il sait anesthésier, mais ne le fait pas par principe, sauf pour les enfants et les femmes enceintes. Il a ses raisons.

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Doc'Il avait l'air plus vieux qu'il ne l'était vraiment. La guerre le rendait famélique mais je l'ai connu costaud comme les autres soldats. Il avait un nom mais tout le monde l'appelait Doc'. Et moi j'étais "Sous-Doc'", un truc facile à gueuler vite et fort. Il était bon, très bon même, mais parfois il ne pouvait rien et il ne le montrait pas, mais ça le rongeait, ça l’écœurait. Il ne mangeait pas. Je haïssais pas mes parents, mais je ne leur ai jamais porté le respect qu'il avait de moi. C'est le seul homme dont j'ai jamais fait le deuil.

RelationUt enim quisque sibi plurimum confidit et ut quisque maxime virtute et sapientia sic munitus est, ut nullo egeat suaque omnia in se ipso posita iudicet, ita in amicitiis expetendis colendisque maxime excellit. Quid enim? Africanus indigens mei? Minime hercule! ac ne ego quidem illius; sed ego admiratione quadam virtutis eius, ille vicissim opinione fortasse non nulla, quam de meis moribus habebat, me dilexit; auxit benevolentiam consuetudo. Sed quamquam utilitates multae et magnae consecutae sunt, non sunt tamen ab earum spe causae diligendi profectae.

Metuentes igitur idem latrones Lycaoniam magna parte campestrem cum se inpares nostris fore congressione stataria documentis frequentibus scirent, tramitibus deviis petivere Pamphyliam diu quidem intactam sed timore populationum et caedium, milite per omnia diffuso propinqua, magnis undique praesidiis conmunitam.

Coactique aliquotiens nostri pedites ad eos persequendos scandere clivos sublimes etiam si lapsantibus plantis fruticeta prensando vel dumos ad vertices venerint summos, inter arta tamen et invia nullas acies explicare permissi nec firmare nisu valido gressus: hoste discursatore rupium abscisa volvente, ruinis ponderum inmanium consternuntur, aut ex necessitate ultima fortiter dimicante, superati periculose per prona discedunt