- Ne t'en fais pas, je te tiens.

Son bras passé autour de ma taille me cale déjà si bien contre lui que je me contente de me caler au mieux contre lui, le laissant s'occuper de tout. Le filin s'élève rapidement et une fois à hauteur de cockpit, nous nous engouffrons dedans avant que Kougami ne referme ce dernier au-dessus de nos têtes. Et ainsi installée sur ses genoux, ses bras revenus m'entourer, sa cape enveloppant et la tête bien calée dans son cou, je laisse échapper un léger soupir de soulagement.

- C'est fini ma Lily, tu ne crains rien dans mes bras.
"- Je sais... "  

La preuve, j'ai retrouvé un semblant de calme. Il y a encore queque temps, cela m'aurait pris un temps incroyable hors là, grâce à lui, la crise est déjà passée. J'ai réussi à marcher seule, même si c'était avec son soutien alors, c'est déjà ça. Mon coeur commence doucement à cesser de cavaler anxieusement dans ma poitrine, retrouvant également un rythme plus régulier. Il l'a dit et je le crois. C'est terminé à présent.  

- Tu veux bien me montrer tes mains?
"- ... D'accord... "  

Malgré ma confiance en lui, je sens une certaine réticence de la part de mon corps. Je sais que je crains le réveil du monstre qui est retourné se tapir derrière les fourmis qui agitent encore un peu mes doigts. Alors, j'ai besoin d'encore quelques secondes et d'une grande respiration avant de venir doucement décoller mes mains de ma poitrine avant de réussir à venir les ouvrir maladroitement, paumes vers le ciel.

"- Les fourmillements... Ils peinent à s'estomper mais... je n'ai plus mal... Vraiment..."

Pour le coup, je crois que le dire à voix haute m'aide aussi à le réaliser. Oui, j'ai encore peur mais il n'y a plus de douleur. Dès que je serais enfin calmée, eux aussi disparaîtront de nouveau, n'est-ce pas ? Evidemment. C'est comme pour son épaule, plusieurs fois il a eu besoin que je revienne y toucher, pour s'assurer que tout était réparé alors, je n'ai pas à m'en faire. En tout cas, je veux y croire.

"- Juste, doucement... "

Le temps que tout reprenne sa place, dans mon corps et dans ma tête. Que je parvienne à souffler en laissant l'ombre de la frayeur se diluer assez pour que je réussisse à reprendre le contrôle de moi-même. Lentement, ma main remonte un peu jusqu'à venir effleurer son visage du bout des doigts d'abord. Et après un premier mouvement de recul instinctif, ma main finit par se poser sur sa joue. Encore un peu fébrile et sans pression mais au moins, je peux encore le faire.

- Tu vois, tu y arrives encore. Ils ne nous enlèveront plus ça, plus jamais.

Même son geste reste moins sur que d'ordinaire, le simple fait que mes doigts acceptent son contact me fait un bien fou. Pour le coup, l'aube d'un sourire se dessine doucement sur mon visage en réponse au sien. Je l'ai vu aussi, c'est éclat de panique qui a un instant traversé son regard alors je voudrais le rassurer aussi, à ma façon. J'y arrive, de moi-même et sans douleur. Et c'est beaucoup grâce à lui.

- Je vais prendre soin de toi, mais il faut d'abord qu'on atteigne le Palais. Nous aurons plus de place là bas.
Ça va aller pendant le vol? Si tu préfères attendre un peu... Mes bras sont tout à toi.
"- Que tes bras ?..."

D'accord, ce n'est absolument pas la question mais pour le coup, le simple fait d'essayer de penser à autre chose me fait du bien également. Ma seconde main vient rejoindre sa jumelle et mes doigts doucement encadrent son visage avant de glisser un peu sur sa peau. Tout va bien, vraiment. Et le soulagement vient doucement prendre le dessus sur l'angoisse, me permettant de retrouver un souffle presque naturel pour le coup.

"- Ça va déjà mieux... Merci..."

Mes mains quittent ses joues pour me laisser m'installer un peu mieux contre lui. Il ne faut pas que je le gêne pour piloter non plus. Il n'empêche que pour le moment, j'ai du mal à m'éloigner ne serait-ce qu'un peu de lui. Même la panique est passée, je sens les souvenirs proche me secouer encore un peu alors, je viens fermer les yeux en me calant au mieux contre lui.  

"- Ils ont aussi un hangar secret ? "

- Oui et non? En fait il était secret, il se trouvait dans la colline sacré du culte lunaire, derrière le palais, mais quand Byakuya Kuchiki a disparu et que la lumière lunaire n'est pas tombée ils ont cherché et l'on découvert. Cette religion est tombé et depuis c'est le hangars du palais.

La lumière lunaire qui n'est pas tombée ? Pour le coup, j'avoue avoir du mal à comprendre de quoi il parle. Et bêtement, je réalise qu'à l'évocation du mot 'culte', je m'étais un peu tendue, comme par réflexe. Mais cette religion n'existe plus alors je n'ai pas à m'en faire. Et finalement, cela fait un nouveau point commun entre les deux lieux. Il y a juste un hangar plus secret que l'autre, c'est tout.

- Accroche toi bien chérie, je décolle.
Les réparations ont bien avancée depuis la dernière fois.

Bien qu'il ne nous ai pas attaché avec le harnais, je ne vois pas de grandes différences. Au niveau du déplacement de l'appareil et du décollage de sa machine, cela ne change pas grand chose. Les sensations sont peut-être juste un peu plus marquées. Par contre, au niveau de l'avancement des réparations, là je peux clairement noter une différence. Depuis cet été, beaucoup de choses ont changé. Il reste encore bien des travaux à faire mais les accès sont tous dégagés et les défenses opérationnelles. C'est le principal.

- Prête à découvrir notre seconde maison? Et surtout à tester les bains impériaux?
"- Ceux qui sont... à l'air libre, c'est ça ?"

Je me souviens qu'il m'en avait parlé. Après, les tester, cela peut attendre un peu , non ? Commencer par me repérer dans le Palais et au moins situer les salles les plus importantes sera surement un bon début. D'ailleurs, maintenant que j'y pense...

"- La clef... Je l'ai laissé dans nos bagages. Il faudrait que je la garde sur moi une fois arrivée ?  "