► Lieu précédent: En route pour la résidence secondaire de Papy!

Après environ une heure de vol j'arrive au point de rendez-vous indiqué par Valdam sur la carte holographique. Je ne peux louper l'immense vaisseau rouge qui est indiqué par mes radars et mes caméras depuis un moment. Cet engin est plus grand que l'Archangel, et certainement plus armés. Je sais que les canons sont dirigés vers moi aussi je fais en sorte que le 1.5 lève les mains pour leur indiquer que je ne suis pas assez fou pour tenter quoi que ce soit.

Communication Dominion / 1.5 Gundam:
- Bonjour monsieur Kougami Shinya, nous vous attendions. Un de nos pilotes va décoller et vous guider jusqu'au hangars, veuillez le suivre.
- Bien reçu.

Un mecha basique vient bel et bien à ma rencontre. Au moins ce n'est pas un MA, et je le suis jusque dans l'un des hangars du vaisseau en me demandant si sa présence était réellement nécessaire. Je pouvais me poser sans son aide, je ne suis pas un pilote débutant... Bref!

Communication Dominion / 1.5 Gundam:
- Veuillez couper vos moteurs, éteindre tous vos systèmes et descendre de votre machine non armé.

J'obéis, éteignant le 1.5 et retirant mon casque avant de secouer la tête. J'ouvre mon cockpit et me tient sur l'ouverture le temps d'ôter le couteau que j'ai à la cheville et le pistolet à ma ceinture, les abandonnant dans mon MS sous leurs yeux. Ceci fait j’attrape le câble, glisse mon pied dans l'étirer et descend dans ce hangars pour rejoindre un Asran qui semble m'attendre.

- Vous voulez me fouiller?
- Inutile.

Il regarde vers l'une de ses copies. Ça fait trop de regard émeraude dans le coin, vraiment trop.

- Il n'est pas armé, vous pouvez y aller.
- Parfait, veuillez me suivre Majesté, le Maître va bientôt vous recevoir.

Je le suis sagement dans les longs couloirs du vaisseau jusqu'à ce que nous atteignons une grande porte. Il s'arrête et me fixe.

- Veuillez entrer et patienter.

J'inspire profondément et pousse la porte. Je ne suis pas le premier arrivé, il y a un autre homme dans cette pièce: peau noir, cheveux blancs. Ce n'est pas un clone envoyé par Valdam, et ce n'est pas Valdam alors cela doit être... le nouvel Empereur de la Cité? Celui dont nous avons un peu entendu parler ces derniers mois?

J'avance et me poste à bonne distance de ce qui semble être le trône de Valdam. Il est stupide d'utiliser un tel espace dans un vaisseau, il aurait pu être utilisé pour tant d'autres choses bien plus utiles... Bref. Une fois au niveau de l'inconnu je le salue par politesse.

- Bonjour.

Une pression est apparue dans l'air et s'intensifie à chaque seconde, je sais ce que cela signifie, je peux la reconnaître de part sa puissance. Cette aura qui domine tout être vivant et s'impose en rendant la respiration difficile.

Vadalm approche.

Et voilà, nous y sommes, l'aura s'intensifie alors qu'un des murs coulisse pour laisser apparaître l'ombre dont je devine le propriétaire sans mal. Un instant plus tard Valdam apparait, lui et toute sa puissance et si au début je reste debout car il est hors de question que je pose volontairement genoux à terre devant lui, l'instant d'après j'y suis contraint par son aura, en synchronisation parfaite avec l'invité aux cheveux blancs.

Sa voix sombre retentit à nouveau, pas la mienne, pas cette fois, je me contente d’écouter ses présentations qui sonnent comme un air de déjà vu. Elles doivent être destinées à l'homme qui est à genoux à quelques pas de moi, il n'a jamais dû le rencontrer avant ce jour.

Enrico Pucci, tel est donc son nom, comme l'indiqué nos premières informations venues du front. Il est donc bien le remplaçant de Byakuya et un instant je me demande si l'exploseur de cervelle est toujours en vie. Je vois mal Valdam garder en vie un être inutile qui en sait autant.

Puis vient le moment que j'attends, il nous révèle la raison de notre convocation. La dernière fois il avait déjà parler de la chute de Scydonia mais cela semblait un événement si lointain... On dirait que les choses s'accélèrent, et à nouveau je me contente d'écouter et d'enregistrer, pour l'instant je n'ai rien à dire. N'allez pas croire que je n'ai pas de questions, j'en ai des dizaines, c'est juste que... Il ne me donnera que les réponses qu'il a déjà prévue de me donner alors à quoi bon demander? Genou à terre je préfère garder le peu de force que son aura me laisse pour respirer et pour un sujet qui serait vraiment utile ou important à mes yeux.

Et puis... Je vais laisser le petit Pucci faire la connaissance de Valdam, tiens c'est marrant il a plus l'air d'avoir le petit regard hautain qu'il avait il y a deux minutes maintenant qu'il a le genoux à terre... Ça fait bizarre hein?

Ah tiens Enrico n'a pas eu le droit au cri et à la main levée pour le coller à terre avec le "Insolent"... Cela dit lui aussi se retrouve le front au sol et je retiens mon sourire en coin pour ne pas subir le même sort. Je préfère me concentrer sur ma respiration qui peine vraiment. Est-il seulement possible de ne pas être affecté par une telle aura? Elle est dévastatrice... Comment un seul être a t-il pu obtenir une telle puissance?

Scydonia semble donc encore loin, très loin, et sa destruction ne sera pas pour demain. Cela m'arrange, d'autant plus si je dois gérer le conflit contre la Cité en parallèle. Il aime la guerre ce vieux fou. Il l'aime vraiment pour nous en faire mener deux... Donc en gros quand ça se calmera avec l'Empire ce sera pour aller se friter avec Scydonia... Sérieux mon peuple ne peut-il pas se reposer un peu? Juste de temps en temps...

Je ne vois pas son regard étant donné que mes yeux fixent ses pieds mais je le sens sur moi alors qu'il se met à parler de mon oncle. C'est logique, c'est un de ses envoyés et il connait déjà l'armée du Royaume. Il n'aura donc qu'une armée de plus à gérer et au vu de ses capacités je sais qu'il pourra parfaitement le faire. Pourtant quelque part cela me fait mal, je préfère le savoir sous mes ordres... et rien que les miens.

"Est-ce clair?"
- C'est clair.

Qu'est ce qu'il appelle "sa machine"? Un mobile suit? Mon oncle a toujours refusé d'être affecté à une seule et unique machine, utilisant simplement celle qu'il avait sous la main quand cela était nécessaire. Pour le reste... les missions et autres.... la destruction de Scydonia... Il y a juste un point, un seul, sur lequel j'aimerais dire quelques mots.

- Nous sera t-il possible d'aller à Scydonia avant de les détruire?

On ne négocie pas avec Valdam, s'il veut qu'on les détruire alors nous n'aurons pas d'autre choix que celui de le faire. Cependant... Comme le reste est flou j'ai bien le droit de poser quelques questions non? Par contre je dois faire attention à ce que je dis... Ici ce n'est pas moi le grand chef, je préférerais éviter de finir à nouveau front à terre.

- S'ils possèdent des technologies et des savoirs qui nous dépassent j'aimerais avoir la possibilité d'aller sur leurs terres afin de proposer à leurs troupes de nous rejoindre. Au lieu de les détruire si nous les rallions à notre peuple, à nos lois, à nos traditions, et à votre autorité ils deviendront un atout non négligeable pour l'évolution du Royaume.

Et ma conscience aimerait leur laisser au moins une échappatoire. La possibilité de choisir de se battre pour leurs idéaux ou de rejoindre un nouveau peuple.

Je me doutais qu'il ferait ça, je m'y étais préparé, et mon front vient toucher le sol à cause de sa fichue aura. Dans ma poche je sens mon anneau qui chauffe, réagissant à son pouvoir, mais sa lueur est impossible à voir actuellement. Je lutte avec mes bras, tentant de me redresser sans y arriver... Dis oui, Valdam, dis oui. Laisse moi sauver des vies et apporter à mon peuple de nouvelle compétence.

La pression augmente encore d'un cran et si mon corps tente de résister ma tête ne le peux, ça fait mal, et je serre simplement les dents pour tenter de résister. Pas question de couiner, de pleurer, je resterais fort face à lui. Pour le Royaume. Quand enfin la pression diminue j'ai la sensation de respirer à nouveau et prend de grande bouffée d'air, enfin aussi grande que possible car elle est toujours là, m'obligeant à rester genoux à terre alors que je suis roi.

- J'en prends note.

Il faudrait être fou ou désespéré pour quitter son domicile sans le moindre objet mais... au moins ils auront une chance, aussi petite soit-elle. Alors, j'essayerais.

"D'autres questions?"
- Non.

J'ai entendu ses ordres, j'ai ce que je voulais alors.... Non. Je n'ai pas de question. Mais qu'en est-il de l'Empereur qui se tient genou à terre à mes côtés? Je tourne la tête pour le regarder, attendant de voir s'il à quelque chose à dire.