Le Conseiller semblait perplexe quant à la raison pour laquelle Héliana était descendue sur Terre pour sauver l'espace. Cela lui avait toujours semblé évident, mais il semblerait que ce ne soit pas le cas pour tout le monde.
- De simples matières premières, de la nourriture, de quoi donner un avenir à nos jeunes et une sécurité aux autres. A l'origine, cette machine était bien plus puissante qu'elle ne l'est aujourd'hui, elle aurait été capable de transporter des quantités titanesques de biens pour les ramener sur les colonies. Mais lors de mon entrée atmosphérique, j'ai été touchée par un des rayons de Valdam et j'ai dû la réparer avec les moyens du bord. Vous n'avez pas beaucoup de ressources, c'est vrai, ni beaucoup de connaissances technologiques comparé à nous, mais vous avez une source quasi-infinie de matières premières juste sous votre sol comparé à nous. Toutes les technologies du monde ne peuvent pas survivre sans énergie. Et c'est précisément ce qui nous arrive là-haut. Le futur prend la poussière.
Héliana avait beaucoup parlé. Pourquoi s'être ouverte autant face à un terrien ? Etait-ce parce qu'elle l'avait déjà rencontré au bal ? Parce que le roi avait choisi de tout lui révéler ? Ou parce qu'au fond, elle savait qu'elle pourrait utiliser toute aide qui lui viendrait ?
Saris jeta un coup d'oeil inquiet vers la caméra affichant le Stardust Gaïa. Cette machine était sans doute déjà bien assez puissante pour combattre n'importe quel ennemi. Une fois réparée, elle pouvait bien devenir plus qu'un simple MS de transport. Et elle ne serait pas dans le bon camp.
-"C'est bien gentil, tout ca, mais pourquoi vous autoriserait on l'accès à des matières, quelles qu'elles soient, pour veiller sur les vôtres quand notre propre patrie en prend plein la tronche? Votre futur prend peut être la poussière, mais tout le reste, c'est nous qui le recevons! Valdam, on va l'atomiser, ca ne se discute pas puisqu'il s'en prend à tout et tous, mais pour le reste, ceux qui vivent sur Terre, tous camps confondus, vont avoir du mal à accepter de vous aider sous prétexte que vous vous êtes apercus que vivre au delà des cieux, à part une belle vue, ca n'offre pas grand chose de bon." Saris se garda de mentionner la possible ingratitude des gens de l'espace qui, une fois leurs ressources sécurisées et leur peuple rétabli, pouvaient très bien décider de tout faire sauter de l'espace afin d'être certains de ne plus avoir de concurrence pour les matières premières tant convoitées. Héliana devait, de toute manière, bien se douter que sa mission suscitait naturellement la crainte et la méfiance de ceux qui vivaient sur Terre. Et celle en cours, de mission, restait à accomplir. Le moment était mal choisi pour confronter sa "collègue" à la situation délicate dans laquelle elle s'était fourrée.....avec le concours du Roi.
Après la perplexité vint l'égoïsme qu'Héliana aurait sans doute eue elle aussi à la place du Conseiller : pourquoi privilégier une faction plutôt qu'une autre. Evidemment que l'avis de la pilote était biaisé : elle préférait sauver sa patrie plutôt qu'une autre. Mais plusieurs point de ce que disait le Conseiller méritaient d'être soulevés :
- Je pourrais vous sortir une quelconque phrase qui mettrait l'emphase sur le partage parce qu'il y a un peu de ça : l'UTI, me semble-t-il, connaît mieux Valdam que la Capitale ou la Cité. Echange d'information contre matières premières, il faut croire. Nos machines sont également souvent plus avancées, plus à même d'affronter l'ennemi.
Elle leva les yeux vers le ciel : même si leurs machines filaient à une vitesse phénoménale, il semblait rester si loin...
- La "belle vue", hein ? Oui, peut-être que c'est ce que se sont dit nos ancêtres. J'aime à croire que les hommes ont voulu transcender leur être, se rapprocher de n'importe quel Dieu qui existerait ou pas. Mais au final... Valdam leur aura brûlé les ailes.
Avaient-ils eu tort ? Les premiers humains à avoir habité les étoile avaient-ils enfreint les lois des dieux ? Et Valdam serait leur punition ? Héliana secoua la tête : il n'y avait pas de Dieu. Ce qu'elle avait vu sur les colonies, les horreurs qui existaient sur Terre et dans l'espace ne pouvaient pas se justifier par la présence d'un être omnipotent et omniscient.
- Il est une menace plus grande que vous semblez croire, Conseiller. "On va l'atomiser, ça ne se discute pas" ? C'est exactement l'erreur qu'on dû faire les miens. La complaisance est notre ennemie dans ce combat que nous menons contre lui.
Elle se sentait soudain une âme de moralisatrice qu'elle réfréna rapidement. Elle venait de révéler qu'elle n'était en quelque sorte qu'une invitée au Royaume. Trop faire la maligne, surtout avec quelqu'un d'aussi haut placé, pourrait lui causer des ennuis.
La logique d'Héliana se tenait. Valdam terrorisait tout et n'importe quoi depuis l'espace, où l'UTI se trouvait également. Ils avaient donc probablement plus d'informations au sujet de leur ennemi commun. Pour le reste, avait il mal été compris, ou sa langue avait elle fourché? Saris en était convaincu, Héliana n'avait pas saisi ce qu'il sous entendait. -"Il n'est pas question de complaisance, de suffisance et autre bêtise de ce genre. Valdam DOIT disparaitre. Même s'il nous fallait pour ca trouver un moyen de téléporter, comme par magie, un bras qui l'étrangle dans son sommeil, nous trouverions comment faire. Il n'y a, semble t'il, pas d'alternative. De deux choses l'une, en somme: Soit nous nous débarrassons de lui, soit il se débarrasse de nous. Il faut simplement comprendre que lancer tous nos efforts contre lui ne doit pas occulter pour autant ce qui se passe à coté...et au dessus, lorsque ce sera fini."
Là encore, Saris préférait éviter de mentionner la menace que les gens de l'espace pouvaient représenter. Héliana devait, de toute manière, se douter de la méfiance que les Terriens éprouveraient à l'égard de son peuple. Sur ses écrans, rien ne bougeait. A défaut d'être long et éprouvant, le trajet semblait paisible, d'un point de vue menace "extérieure".
Héliana sourit devant la reprise du Conseiller. Bon, il ne faisait pas preuve d'excès de confiance et reconnaissait le danger que représentait Valdam. C'était un premier pas. Mais ses manières rocambolesques d'éliminer leur ennemi commun n'étaient pas vraiment au goût de la pilote, plus terre-à-terre. Mais dans l'esprit, c'était plutôt bien résumé.
- C'est ça, oui, répéta Héliana rêveuse.Lui ou nous...
Saris gardait cependant du recul sur la situation, ne sombrant pas dans le zèle excessif dont pouvait parfois faire preuve la pilote de l'UTI.
- Trop se perdre dans ce qui se passe si ça ou ça peut nous conduire à notre perte. Même si je peux comprendre que votre métier est d'estimer les risques et les conséquences possibles, il arrive un moment où nous devons oublier le reste et nous concentrer sur le problème face à nous. J'estime que ce moment est venu. Mais si ce n'est pas votre cas... je peux comprendre, après tout.
Elle savait que la condition de la Capitale n'était pas incroyable, mais bon nombre de colons de l'UTI aurait tué pour pouvoir y vivre en paix. Héliana avait vu ce qui advenait de son peuple, et c'était par volonté d'arrêter un tel traitement qu'elle combattait aujourd'hui. Peut-être le Conseiller n'avait-il pas assez vu son peuple souffrir pour trouver une telle motivation. L'espace d'un instant, la pilote se surprit à souhaiter un tir de Valdam sur la Capitale, ne serait-ce que pour que les survivants comprennent le danger réel et omniprésent de leur adversaire, mais se reprit d'un bref secouement de tête. Assez d'innocents avaient souffert. Et si Saris ne voulait pas prendre les armes dans l'immédiat, elle le ferait. Elle anéantirait elle-même Valdam.
Saris ne put s'empêcher de soupirer en écoutant les paroles d'Héliana. Elle n'était finalement pas aussi méthodique et prévoyante qu'il le pensait, préconisant d'abord la destruction de Valdam avant tout autre chose. Avec un peu de recul, il n'était pas difficile de comprendre pourquoi: ni la Capitale, ni la Cité n'étaient une menace pour ceux qui vivaient bien au dessus de leurs têtes. En revanche, Valdam était tout près d'eux, et les Terriens n'étaient sans doute pour lui que des jouets à recadrer de temps à autre. Il ne concentrait alors sa véritable puissance de feu que sur les gens de l'espace.
-"Chacun nos menaces directes, j'imagine. Tâchez simplement, vous et les vôtres, de ne pas oublier ce que vous nous devrez lorsque Valdam sera pulvérisé. L'ingratitude se paie cher, et quelque chose me dit que ca a déjà du se confirmer avant même nos naissances."
Tant pis si ses paroles se faisaient menacantes, finalement, car Saris tenait à appliquer une petite piqure de rappel teintée d'histoire. Le monde n'avait pas souffert à cause d'une invasion de termites ou d'autres catastrophes naturelles. Les colonies écrasées ca et là en étaient la preuve indéniable.
Ce ne fut qu'à ce moment qu'Héliana capta les signaux subtils que le Conseiller avait disséminé dans ses réponses. Il se faisait de l'inquiétude pour l'avenir de la Capitale. Il pensait qu'une fois Valdam détruit, les colonies feraient preuve d'ingratitude à l'égard des terriens ? Hm... après tout, elle se savait une exception au sein des Spacenoïds. Pour elle qui avait vécu plusieurs mois dans la Capitale, elle avait fini par se défaire des clichés qui entouraient les terriens et leurs traditions. Mais elle ne pouvait pas nier que bon nombre des siens voyaient encore les terriens comme des être primitifs, rustres et, si l'occasion leur en était donnée, de la simple chair à canon.
- Je... j'aimerais pouvoir vous promettre que ce sera le cas. J'aimerais pouvoir vous promettre que les miens feront preuve de gratitude. Mais... je ne peux engager que ma parole sur ces promesses. Cependant, je sais que s'ils ont la preuve que nous vous devons la victoire, ils... ils devraient faire preuve de... de reconnaissance.
Ou au moins de non-désir de conquête. Le sentiment global des spacenoïds pour la Terre pourrait se résumer à de l'indifférence, mais le fait de savoir qu'ils leur devaient la victoire pourrait réveiller certains esprit compétitifs qui craindraient que les terriens ne viennent les envahir. Cela pourrait alors encourager certains à lancer des frappes "préventives" afin de les en empêcher, par simple désir de rester les nouveaux maîtres incontestés de l'espace.
- Ce que je peux promettre en revanche, c'est de faire tout mon possible pour les relations Terre-Espace une fois celles-ci rétablies. Je ne sais pas si cela vous suffit, mais je pense que c'est le maximum que je peux décemment promettre.
Saris serrait légèrement les dents, les mains se crispant devant les paroles d'Héliana. Rêvait il, ou elle n'offrait absolument aucune garantie sur le comportement des siens et leur gestes futurs?
-"Ben voyons. Tremblez, suppôts de la guerre et de la trahison, la parole de l'ambassadrice Steinfeld ne tolérera aucun conflit!"
C'était bas, presque cruel, mais Saris n'avait que faire d'efforts solitaires. Il savait bien que la jeune femme n'y était pour rien, qu'elle ne pouvait pas, en claquant des doigts, mener tout son peuple vers la paix et la bonne entente avec la Terre et ses habitants. Mais l'idée même qu'une fois Valdam disparu, des machines ou des tirs tombent du ciel pour anéantir, sans distinction, tout ce qui se trouvait sur la surface de la planète le rendait malade. Les gesticulations d'une pilote isolée, aussi héroïque pourrait elle devenir, ne sauverait probablement personne. Le jeune homme n'avait, de plus, pas vraiment les moyens de changer les choses à l'heure actuelle. Il lui faudrait mettre de coté tout ce qu'il venait d'apprendre, et seulement une fois de retour, s'entretenir avec le Roi pour tenter de trouver des solutions aux problèmes à venir, avant qu'il ne soit trop tard.
-"Ecoutez, notre mission actuelle est déjà assez éprouvante comme ca sans que nous n'y ajoutions la mauvaise farce que le Roi vient de nous faire, alors je vous propose de remettre tout ca à plus tard. Nous aviserons lorsque nous rentrerons. Et NOUS rentrerons, suis je clair?"
Kazuki venait de se débarrasser de MA qui s'en était pris à des soldats de l'empire. Il n'avait fait cela que pour pouvoir rembourser sa dette envers Ange. Cependant, pendant son trajet vers l'espace il se rappela des paroles de la jeune femme. Elle l'avait bien averti et conseillé de ne pas s'y rendre sans s'être préparé. De plus, son Gundam n'était pas du tout en état. Peut-être devait-il attendre qu'une nouvelle opportunité s'offre à lui...
C'est en retournant vers la cité qu'il détecta deux sources d'énergies. Encore des MA ? Si c'était le cas, il devait de nouveau les détruire. Il ignorait d’où venait ces machines, mais une technologie pareil laissé à penser qu'elle provenait directement de la lune. Pourquoi Valdam faisait-il tout ça ? S'il le voulait, il pourrait les écraser en tirant depuis l'espace. Alors pourquoi se fatiguait-il à envoyer des machines sur terres ? A moins bien sur qu'elle ne soit pas d'origine lunaire. En se rapprochant des sources de chaleurs, Kazuki pouvait s'apercevoir qu'ils étaient tout deux en vol. Hors, ceux qu'ils avaient affronté non loin d'ici n'était que des machines terrestre. En zoomant sur les MS il pu reconnaitre l'un d'entre d'eux. C'était le fameux Gundam d'Héliana. Il se rappeler de l'avoir croisé dans le hangar du royaume alors qu'il tenté de mettre la main sur une pièce du réacteur.
Il se souvenait qu'à ce moment, il avait eu un message des colonies. La communication entre la terre et l'espace était impossible et pourtant... ce message leur était bien parvenu. " Faire jaillir la lumière dans le ciel..." Kazuki se disait que la jeune avait sans doute déjà du passer le message à ses nouveau supérieur et qu'ils avaient déjà fait le nécessaire. Mais maintenant que l'Hypérion pouvait se déplacer, il allait pouvoir aider les colonies. Mais avant tout, il avait besoin d'information, Héliana était peut-être la seule à pouvoir lui donner les réponses qu'il cherché. Avant même de laisser le temps aux pilotes de réagir, Kazuki lança une communication sur une fréquence libre.
Communication canal libre =>" Héliana, c'est bien toi ? "
L'hypérion de Kazuki s'avança vers eux à faible vitesse. Il lui manquait le bras droit et il n'avait pas de fusil laser. Les seuls armes visibles étaient ses deux épées sur ses hanches. L'autre MS dont les origines lui était inconnu faisait surement parti de la même armée. Le royaume s'avançait donc si loin sans craindre le danger. En même temps, ils avaient dérobé la technologie des colonies afin de se développer et de gagner en force.
Communication canal libre =>" C'est moi, Kazuki. Je sais que notre précédente rencontre n'a pas été très correcte. Mais je devais rester méfiant. J'ai besoin d'info sur le message que nous avons reçu l'autre jour. Je suis prêt à t'aider en retour. "
Bien sur il n'ignorait pas le second MS, mais comme il ne le connaissait pas, il ne se permettait pas de lui adresser la parole. Après tout, il savait qu'Héliana faisait partie de l'UTI, ce qui n'était certainement pas le cas de l'autre pilote.
E... était-ce du sarcasme ? Qu'il ne la croie pas capable de retenir toutes les colonies était une chose, mais qu'il pousse le bouchon jusqu'à se foutre de sa gueule était encore autre chose. Mais Héliana préféra observer un modeste silence : elle savait que ses propres capacités étaient limitées. Peu importait, elle ferait de son mieux pour accomplir ce qu'elle considérait juste.
"Et NOUS rentrerons" ? Que... voulait-il dire par là ? Pensait-il qu'elle irait jusqu'à le trahir et le laisser pour mort ? Ou bien était-ce une manière un peu agressive de souligner le fait qu'ils étaient une équipe et que c'était quelque chose comme "Un pour tous et tous pour un", même si dans le cas présent, c'était plutôt "L'un pour l'autre et l'autre pour l'un". Enfin, mieux que rien. Elle se contenta d'un petit grognement affirmatif accompagné d'un sourire qui, même s'il n'était pas visible, devait s'entendre.
L'alarme de sa machine la rappela à la réalité : une machine approchait de leur position. Ils étaient déjà arrivés ? Elle ralentit légèrement sa progression : la machine ne semblait pas hostile, mais par prudence, elle se tenait prête à esquiver.
- Héliana, c'est bien toi ?
La pilote fronça les sourcils : qui la connaissait ici ? Et qui à bord d'une machine comme ça ? Et puis cette voix... oui, elle l'avait déjà entendue, mais où ? Et ce fut le drame.
- C'est moi, Kazuki.
Tous les muscles d'Héliana se contractèrent d'un coup : Kazuki ? Ce même Kazuki qui l'avait braquée, menacée et l'avait quasiment traitée de traîtresse ? Il avait l'audace de se représenter devant elle ?! Le Stardust Gaïa s'était désormais complètement arrêté et faisait face à l'Hypérion qui arrivait. Que faire ? L'envie de l'abattre sans sommation était réelle, mais irresponsable. Par réflexe cependant, et pour la catharsis, elle braqua le nouvel arrivant. Qu'est-ce que ça fait, hein ?
Elle souffla un coup et releva le bras de sa machine. Il était arrivé avec des questions visiblement, mais méritait-il les réponses ? Elle devait également se méfier ; en tant qu'observateur externe, Saris pourrait la juger un peu trop brusque dans ses manières.
- Kazuki...
Chaque syllabe de ce nom avait été pénible à prononcer sans crier. Mais c'était à peu près passé, l'éclat de rage disparaissait dans sa gorge. Il s'agissait d'un soldat des colonies, un peu de professionnalisme que diable !
- Conseiller Saris Cross, je vous présente Kazuki Ne-m'a-pas-donné-son-nom, un...
Elle soupira.
- ... un des nôtres, que j'ai eu le... que j'ai pu rencontrer, brièvement et de manière peu formelle. Kazuki, tu es en présence du Conseiller de sa majesté le roi Kougami et lieutenant de l'armée de la Capitale, Saris Cross.
Elle laissa à nouveau un temps.
- Quelle surprise de se revoir dans un tel endroit. Qu'est-ce que t'y fais ?
Zéro subtilité. Il n'était pas encore le bienvenu et avant de l'être, il devrait répondre de ses actes et justifier un peu mieux son comportement auprès de la pilote, mais aussi du Conseiller.
Saris soupira d'exaspération en voyant, sur ses radars, s'afficher un point. Un MS approchait de leur position, mais le lieu présumé de la position de leur cible était encore loin. Peut être y avait il des troupes sur place pour surveiller les environs, ce qui pouvait, dès lors, constituer une preuve suffisante qu'il y avait bien quelque chose dans les parages. " Héliana, c'est bien toi ? "
Les yeux du jeune homme s'écarquillèrent, et il tourna aussitôt son attention vers son équipière....qui braqua sans délicatesse aucune le nouvel arrivant. Le MS approchait lentement, ce qui était plus que raisonnable au vu de son état piteux. S'il représentait une menace, ce ne serait probablement pas à cause de sa puissance de feu. Préférant ne rien faire, Saris laissa Héliana faire les présentations, surveillant nerveusement les environs. Les deux pilotes de l'espace n'avaient pas l'air très complices, ce qui rassurait le conseiller sur une éventuelle trahison de leur part, mais l'inquiétait sur l'attitude qu'ils auraient l'un envers l'autre.
Sa façon de se présenter à eux avec sérénité et calme avait tout de suite rendu les choses plus facile. Les deux pilotes semblaient avoir compris que l'Hypérion n'était pas venu ici pour se battre contre eux. Toutefois, contre toute attente, Héliana le braqua, Kazuki n'avait pas réagit et se contentait de rester calme. A cette distance elle pouvait très facilement le toucher, mais contrairement au corps humain, le Gundam était capable d'annihiler les choc. Il ne risquait pas grand chose même si l'Hypérion n'était pas en bon état. De plus, il savait qu'elle n'irait pas jusqu'à tirer sur une machine non hostile. Finalement, elle releva le bras de sa machine pour arrêter son petit manège.
Elle fit donc un tour rapide pour le présenter au conseiller Cross. Il faisait donc parti de l'entourage du roi Kougami. Il devait sans doute connaitre la princesse qu'il avait vu il y a quelques temps déjà. La jeune femme voulait des réponses sur sa présence et c'était tout à fait normale de lui répondre. Pour ne rien caché à Saris, le natif des colonies continua à discuter sur la même fréquence. Bien sur ce n'était que pour gagner sa confiance.
Communication canal libre =>" J'ai vu des Armure Mobile autonome non loin de là qui ont attaqué et détruis un escadron de votre empire. Je les aient détruis afin de les empêcher de progresser vers la ville. "
Bien sûr l'état de son Gundam pouvait laisser pensé qu'il avait eu à faire à une grosse escadrille alors qu'il n'avait combattu "que" trois armure mobile. L'Hypérion avait surtout beaucoup souffert après son dernier combat dans l'espace contre l'armée de Valdam.
Communication canal libre =>" Ensuite, je vous ai vu sur mes radars il y a peu. Je pensais qu'il y en avait d'autre mais je suis content d'être tombé sur toi. "
Maintenant qu'il lui avait dit la raison de sa présence. Il était temps pour Héliana de répondre à ses questions. Du moins... si elle le souhaitait. Mais quelque chose lui disait qu'elle le ferait pour le bien des colonies.
Communication canal libre =>" Conseiller Cross, j'imagine que vous n'êtes pas là uniquement pour vous balader. Si vous me permettez de discuter avec Héliana, je suis près à vous aider. J'imagine que vous n'êtes pas là uniquement pour admirer la vue. "
Le Conseiller restait silencieux, visiblement serein à l'idée de laisser deux arrivants des colonies deviser devant lui. L'appréhension d'Héliana pour le nouvel arrivant ne pouvait pas lui avoir échappé, sans doute trouvait-il la scène comique. Qu'elle se braque, et lui avec, dès qu'elle le croise...
Kazuki raconta comment il avait protégé, presque par hasard, la Capitale, un récit qui ne manqua pas de faire rouler des yeux Héliana : pensait-il s'attirer l'appréciation du Conseiller en précisant ce détail ? Peut-être. Elle ne le connaissait pas encore assez pour le dire. Et de toute manière, elle ne cherchait pas à le connaître plus que ça non plus !
Il était content d'être tombé sur elle ? Elle aurait bien aimé dire la même chose, mais on lui avait toujours dit que c'était vilain de mentir, aussi se contenta-t-elle d'un simple grognement affirmatif.
Kazuki se doutait cependant que les deux pilotes n'étaient pas en promenade de santé, et demanda à parler en privé avec la pilote. Héliana, malgré ses ascendances spatiales, n'était pas très enthousiaste à cette idée. Primo, se retrouver encore en tête-à-tête avec Kazuki ne l'enchantait guère au vu de leur dernière rencontre. Et secundo, une messe basse entre pilotes de l'UTI pouvait éveiller inutilement les soupçons du Conseiller. Cependant, elle ne voulait pas non plus que Kazuki la pense vendue à la Capitale. Elle restait une envoyée de l'UTI.
Aussi, après quelques secondes d'hésitation, elle finit par répondre :
- Le Conseiller Cros possède à peu près autant d'informations que moi sur la situation actuelle. Je n'estime pas avoir quelque chose à lui cacher. Si tu le permets, il pourra profiter du message. La communication est la clé de la réussite dans la mission que nous sommes sur le point d'entreprendre. Parlons. Le plus d'informations nous avons, le mieux nous pourrons appréhender l'avenir.
A peine quelques minutes après avoir évoqué la possibilité de faire le lien entre la Terre et l'espace, voilà que ses paroles se révélaient prophétiques, invitant les deux parties à une table des négociations.
Saris garda le silence durant l'explication de Kazuki, ne sachant que penser de son combat contre les MA qui avaient, selon les dires du spacenoïde, détruit un escadron de la Capitale. Y en avait il seulement un dans les environs? Si tel était le cas, le conseiller n'en savait rien, et cela ne l'enchantait pas. Peu de temps auparavant, il aurait balayé cette information d'un revers de la main, préférant simplement penser que leur interlocuteur n'avait rien protégé du tout, sinon lui même, et assez faiblement. Depuis les révélations du Roi, maintenant, il n'écartait plus la possibilité qu'il ignore encore bien des choses sur les agissements de sa propre patrie. Temporairement, du moins.
-"Admettons. Héliana, je vous laisse faire la synthèse de ce que nous savons à propos de notre mission et de ce que nous devons accomplir. Si vous pensez que Kazuki, ci présent, pourrait nous aider, et par la même occasion rendre un immense service à sa propre patrie, alors j'autorise sa participation aux "festivités". En revanche, je veux que les choses soient claires s'il accepte de nous aider: s'il se met inutilement en danger sans mon accord, notre partenariat prendra immédiatement fin. L'importance de notre mission ne laisse aucune place à l'inconscience. Vous êtes prévenus. Tous les deux."
Héliana avait eu "la chance" de croiser Kazuki auparavant. Elle savait donc comment il réagissait et de quelle manière il pensait. Le natif des colonies était rusé et intelligent. Mais ce qui faisait sa force était sans doute son raisonnement et son expérience. Malgré son jeune âge il avait déjà participé a de nombreux affrontement contre Valdam et son armée. Il laissa le temps de réflexion au deux autres individu. Ils pouvaient également débattre en privé, il n'était pas pressé. Seulement, la jeune femme prit l'initiative de répondre après quelques secondes de réflexions. Ils n'avaient donc pas besoin de se concerter entre eux. Selon elle, le conseiller avait autant d'information à revendre. Kazuki n'avait guère eu envie de cacher quoique se soit à l'entourage du roi, il aurait seulement voulu éviter de trop en dire à son compte. Il allait donc devoir être vigilant à ce qu'il allait dire dans les prochaines heures.
Il avait également vu juste, ils étaient bien en mission. En même temps, il aurait été difficile de croire à un rancard à cet endroit. Rendre un service à la patrie n'était pas dans ses convictions. Kazuki se moquait bien de ce qui pouvait arriver au roi et à ces serviteurs. Seulement, en venant demander des informations, il avait jugé bon d'offrir ses services en échanges. Cela ne faisait pas de lui leurs compagnons ou un soldats de l'empire. Ils allaient être alliées le temps d'une mission.
Communication canal libre =>" Je suis venu pour vous aider, cela signifie que je suivrais vos instructions. Alors ne vous inquiétez pas, considérais moi seulement comme l'une de vos armes supplémentaires, je n'agirais pas par moi même. "
Il n'avait pas l'intention de se mettre en danger pour rien... Il ne souhaitait pas mourir avant d'avoir regagné la Lune. De plus, il ignorait encore si cette mission pouvait lui être bénéfique. De toute façon il allait rapidement être fixé.
Communication canal libre =>" Raconte moi. Que c'est-il passé après que l'on ai reçu le message sur nos communicateur. Je pensais qu'il était impossible d'être contacté par les colonies. "
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Sujet: Re: Trouver! Analyser! Détruire? 
10/12/2017, 11:39
